Un entretien automnal

pour en maintenir

tous les avantages

Nous allons bientôt entrer dans la période hivernale. Les besoins en eau des plantes et les pertes d’eau par évaporation sont maintenant faibles. Les précipitations naturelles par les pluies et la neige suffisent très largement et dépassent les besoins des plantes. Le drainage permet à l’eau excédentaire de s’évacuer par gravité.

Dès le printemps, nous pourrons à nouveau nous préoccuper des apports d’eau.

En cas de pluie orageuse très importante ou en cas de débordement dû aux arrosages, l’eau excédentaire doit pouvoir s’évacuer par le drainage.

Les apports de fertilisants

Les racines des plantes vont absorber l’eau chargée des éléments minéraux solubles du sol. Les plantes vont rendre au sol les feuilles qui meurent, les racines et les tiges après la récolte. Mais les réserves en éléments s’épuiseraient progressivement si nous ne rendions rien au sol.

Plusieurs techniques sont possibles

Nous pouvons apporter régulièrement du compost produit dans notre propre jardin. Si le compostage se fait selon les règles de l’art, avec une élévation de la température grâce aux activités biologiques naturelles, c’est une excellente méthode de fertilisation. Les apports se font en surface ou sont incorporés par mélange superficiel. Si les sources des matières compostées sont variées, incluant des déchets de légumes, de fruits et des feuilles mortes, nous pouvons maintenir un niveau de fertilité élevé durant de nombreuses années. Nous pouvons prévoir un apport de l’ordre de 2 kg de compost bien évolué par m² de bacs ou de carré.

Si nous ne disposons pas de compost, il est possible de recourir à des engrais minéraux. Les apports doivent être parcimonieux pour ne pas créer de déséquilibre. Le fournisseur peut nous renseigner. De manière générale, sauf indication précise contraire, ne dépassons pas la dose de 100 g d’engrais solide par m² et par an.

L’hygiène du potager au carré

Quand nous démarrons un nouveau potager au carré, il n’y a en principe pas de plante sauvage, pas de graine viable non souhaitée, par de résidu végétal en pourrissement. Mais après quelques mois, après quelques années, la situation peut évoluer.

Les oiseaux et le vent nous amènent des graines de plante sauvages. Ce n’est pas nécessairement un mal. Mais pour ne pas concurrencer inutilement nos cultures, intervenons pour maintenir un certain équilibre. Les plantes sauvages non souhaitées iront rejoindre le compost. L’élévation de la température rendra les semences non viables. Le mouron des oiseaux est de ces plantes amenées sans notre intervention. Même en automne et en hiver, enlevons les plantules avant qu’elles ne se ressèment.

Les légumes qui montent à graines peuvent produire de très grandes quantités de semences. Tombées au sol elles produiront des plantes qui ne seront peut-être pas souhaitées en si grand nombre. Évitons les auto-semis, récoltons les plantes à graines pour gérer les semences et les futurs semis au rythme souhaité.

Les résidus de culture peuvent rester en place. C’est d’ailleurs ce qui se passe généralement dans les potagers en pleine terre. Mais dans le cas des jardins au carré, nous devons tenir compte d’une rotation très courte. Il y a donc de plus de risques de transmissions de maladies d’une année à l’autre. Il est préférable d’enlever les mottes et bases de tiges de plantes repiquées comme les laitues, les tomates et autres plantes. Ces résidus de culture iront aussi dans le compost et reviendront au jardin dans quelques mois, après avoir été compostés correctement. C’est-à-dire en ayant subi l’action de bactéries et champignons faisant évoluer ces matières vers un compost et une élévation importante de la température durant le compostage.

Bien entendu, les déchets indésirables comme les plastiques, les canettes et autres matières amenées par le vent ou des mains indélicates seront recyclés via les services de ramassage publics.

L’entretien de la structure

La structure du potager en carré doit être entretenue. Le terreau contient des milliards d’organismes adaptés pour la décomposition de la cellulose et de la lignine. Si ces organismes sont en contact direct avec du bois, ces organismes joueront leur rôle avec le bois aussi. Pour que les bacs restent en bon état, il est donc nécessaire de les protéger. Ce travail se fait idéalement lorsque le bac peut être vidé. Cette période-ci est peut-être une opportunité pour s’y mettre.

Les bacs surélevés, munis d’un fond en bois ou en métal oxydable sont à surveiller avec le plus grand soin. La période de repos végétatif est idéale pour explorer l’état de la structure.

Les jardins en lasagnes

Les jardins en lasagne sont disposés en strates. Cette technique peut être combinée à celle des jardins au carré. Le principe est que les couches du fond sont constituées de lits de paille, de feuilles, de végétaux voire de bois raméal fragmenté. Ces couches permettent un bon drainage du bac. Elles permettent une bonne aération du bac, propice au développement racinaire des racines de nos légumes. En se décomposant, ces couches libèrent les éléments minéraux de leurs composants. Mais elles perdent en même temps leur volume. La masse du substrat du bac s’affaisse. C’est normal. Mais si nous voulons poursuivre dans ces techniques l’an prochain, profitons de cette période repos végétatif pour dégager le terreau des couches supérieures et renouveler les apports de matières en strates inférieures.

F.