avec le Royaume-Uni

Europatat pointe des problèmes pour les filières européennes
Avant le Brexit, l’organisation précise que « le Royaume-Uni fournissait à l’UE 25.000 t à 30.000 t de semences de pomme de terre. L’Irlande notamment importait 5.000 t chaque année, soit 79 % de toutes ses importations, en provenance d’Écosse ». Et d’ajouter que « certaines des variétés de semences les plus utilisées ne sont disponibles qu’en Écosse, ce qui crée un vrai problème pour les filières européennes ». En Espagne par exemple, 30 % des besoins dépendent du Royaume-Uni. « Concernant les Pays-Bas, cela pose de grandes perturbations au niveau des exportations. 50 % des semences figurant sur la liste des variétés du Royaume-Uni proviennent de sélectionneurs de l’UE, dont 90 % du commerce issus des semences néerlandaises », indique Europatat.
Une solution : l’alignement avec la législation de l’UE
La Commission européenne explique que « cette interdiction d’importer des semences de pomme de terre s’applique à tous les pays tiers, en dehors de la Suisse qui est alignée sur la législation sanitaire et phytosanitaire (SPS) de l’UE ». Toutefois, elle précise qu’« une dérogation (qui prend fin dans deux ans) a été mise en place depuis 1975 pour le Canada et pour six variétés de pomme de terre à destination de six États membres ». Mais de prévenir que « ce cas ne doit aucunement être utilisé comme un exemple ». Pour la Commission, la seule condition pour relancer le commerce est « la mise en place par le Royaume-Uni d’un alignement dynamique à la législation européenne en matière SPS ».
De leur côté, des eurodéputés appellent dès maintenant la commission européenne à débloquer la situation et à trouver des solutions de long terme. Certains, comme Daniel Buda (Démocrates-Chrétiens, Roumanie) ou encore Luke Flanagan (Gauche, Irlande), se demandent pourquoi Bruxelles octroie une dérogation pour le Canada et pas pour le Royaume-Uni. Et dans le même temps, d’autres comme Annie Schreijer-Pierik (Démocrates-Chrétiens, Pays-Bas), ne comprennent pas la rigidité de la commission sur cette question alors que la guerre en Ukraine oblige à plus de flexibilités au regard des enjeux liés à la sécurité alimentaire.
