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À prévoir pour les récoltes d’automne et d’hiver…

Des surfaces sont libérées par les récoltes de début de l’été, des semis sont à prévoir pour les récoltes d’automne et d’hiver. Le calendrier paru dans notre édition du 3 février nous rappelle quels sont ces semis et plantations prochains.

Temps de lecture : 6 min

Nous devons nous adapter aux conditions météo et ajuster nos techniques.

Les espèces de légumes

Il est encore possible de semer le chou-fleur d’hiver qui sera récoltable en mai prochain, la chicorée pain-de-sucre, la chicorée scarole, la chicorée de Vérone.

Nous pouvons poursuivre les semis de cerfeuil, de chicorée chioggia, de chicoré frisée, de choux chinois Pak-Choi et Pe-Tsai, des laitues d’automne et d’hiver pour le plein air et pour les couches ou la serre, du pourpier, des radis, des roquettes.

Nous pouvons commencer les semis d’épinard d’hiver, de navets, des oignons de type Vaugirard, du persil qui sera repiqué en couches ou en serres pour la production hivernale et printanière.

Les variétés

Pour les espèces cultivées, certaines variétés conviennent mieux que d’autres pour les semis en périodes de jours longs (l’été) et la croissance en jours décroissants (fin de l’été et l’automne).

Parmi les espèces courantes, la laitue est dans ce cas, avec des sensibilités variétales aux saisons. Les indications sont importantes et sont toujours mentionnées sur les catalogues ou sur les notices accompagnant les emballages. À ce propos, notons que les indications doivent correspondre à notre zone de culture, un pays en climat tempéré d’Europe. Cela va de soi pour les semences proposées par des semenciers installés chez nous. Pour les semences achetées dans des pays au climat très différent du nôtre, il convient de vérifier la compatibilité des saisons.

La température

La température du sol est proche de la moyenne arithmétique des températures maximum et minimum des jours précédents. Elle est élevée en été, ce qui permet une levée rapide des semis pour la plupart des espèces cultivées.

La température peut être une limite à la germination pour certaines espèces. Avec le même exemple de la laitue, la germination se passe généralement bien entre 12 et 15ºC. Au-dessus de 20ºC, la germination est moins aisée, une dormance freine la levée. Au-delà de 30ºC, la levée ne se produit pas. Nous choisissons les endroits du potager les plus frais pour semer les laitues. Nous pouvons aussi arroser finement chaque matin à l’eau froide pour abaisser quelque peu la température du sol. Nous pouvons aussi ombrer la ligne de semis avec des branchages et ce jusqu’à la levée.

Semis en pleine terre ou en mottes ?

Nous opterons pour le semis en mottes si nous pouvons maintenir les mottes humides durant la durée de la levée et de l’élevage. Un des avantages du semis en motte est de pouvoir économiser de la surface au potager ; c’est appréciable pour les tout petits jardins et la culture en bacs. Un autre avantage est de disposer de plantules qui vont très peu souffrir lors de la plantation, leurs racines étant protégées par la motte pressée. N’oublions pas de bien tremper les mottes dans de l’eau plusieurs minutes ou heures pour qu’elles soient bien humidifiées au moment de la plantation.

Le semis en pleine terre demande moins de constance dans le suivi en cette période estivale. La terre du jardin apporte un tampon dans l’alimentation en eau et en minéraux. Au moment de l’arrachage des plantules, nous devrons humidifier le sol de la ligne pour permettre un arrachage avec peu de dommages quelques heures plus tard.

Les plantes semées en place développent leurs racines pivotantes et peuvent puiser l’eau en profondeur. Celles qui sont plantées ont un chevelu racinaire dense en surface et moins profond.

Ne pas remuer le sol...

À cette époque de l’année, presque tous nos semis sont réalisés sur des espaces sur lesquels nous avons déjà cultivé et récolté une première production. Le sol peut être partiellement compacté.

Il n’est pas conseillé de remuer le sol en le retournant. Cela aurait comme conséquence de favoriser le dessèchement alors que nous sommes dans une période très sèche.

Mais nous pouvons le décompacter avec un outil à dents. Nous le soulevons légèrement. Une fourche bêche ou un décompacteur convient bien.

Nous travaillons le sol très légèrement en surface, il suffit de dégager un peu de terre fine pour permettre le semis. C’est l’occasion d’enlever les adventices éventuellement présentes.

Le semis

En semant en place, les espèces végétales développant un enracinement pivotant vont pouvoir explorer le sol en profondeur. Bien que les réserves d’eau dans le profil soient faibles, cette exploration en profondeur est un avantage pour les plantes.

Pour plusieurs espèces de légumes, nous pourrons laisser les plantes semées à leur emplacement et limiter les besoins en arrosages. C’est le cas notamment pour les laitues et les différents types de chicorées.

Les plantes en surnombre peuvent être récupérées pour être plantées ailleurs, dans 3 ou 4 semaines. Cette opération se fait quand les plantes ont de 3 à 5 vraies feuilles. Pour cela, nous commencerons par arroser la ligne semée et levée. Le lendemain au soir, nous dégageons les plantes en surnombre et les installons à leur nouvel emplacement.

Mais il faut d’abord que les semences germent et que les plantules émergent. Et pour cela, il faut un minimum d’humidité au niveau de la ligne de semis. Nous commençons par décompacter le sol et l’affiner en surface. Nous traçons les lignes de semis. Nous versons de l’eau en inondant le sillon de semis. Nous semons en cordon fin et recouvrons de terre. Pour les espèces à levée rapide (laitues, chicorées, choux chinois…) cela suffira. Pour les espèces à levée lente (mâche, carotte…), nous couvrons le semis de toile de jute ou d’un voile de semis. Nous maintenons cette couverture humide par des arrosages fréquents. Nous pouvons enlever la toile dès le début de la levée. Le voile de semis est enlevé quand la levée est bien assurée.

Plantons au soir ou par temps couvert

Les plantations se font de préférence le soir ou par temps couvert. L’évapotranspiration est plus faible dans les heures qui suivent la plantation et les chances de reprise sont plus élevées.

Nous commençons par organiser le prélèvement des plantules de la pépinière en arrosant la ligne abondamment la veille de la plantation. Cela permet de récupérer un plus grand volume de racines et de la terre adhérente au moment de l’arrachage.

Nous versons de l’eau pour noyer le trou de plantation et installons la plantule. Nous recouvrons simplement de terre sèche. Nous pouvons aussi tremper les plantules dans un mélange boueux avant de planter, c’est le pralinage. Ces deux techniques favorisent un bon contact entre les racines et radicelles naissantes avec la terre.

Dans le cas des mottes pressées, la technique est comparable.

Paillons dès que possible

Le paillage permet de réduire sensiblement les besoins en arrosage. Chaque fois que c’est possible, paillons.

Le paillage peut être constitué de paille si nous en disposons. Il peut aussi être constitué de tontes, de broyats de rameaux, de fanes de haricots ou de pommes de terre, de cartons, etc.

Le but est de limiter l’évaporation d’eau au niveau du sol. Le paillage empêche aussi la germination des adventices. Bien sûr, en cas de semis de légumes, il faut écarter le paillage de la ligne de semis pour permettre la germination et la levée ; nous le réajustons quand les lignes sont bien levées.

F.

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