Le parlement européen a adopté, à une large majorité, une position ambitieuse sur la proposition de la commission européenne visant à lutter contre l’importation de produits responsables de déforestation.
Mise en œuvre d’un dispositif de géolocalisation et de traçabilité
Les eurodéputés ont, comme prévu, ajouté à la liste des produits couverts par le règlement (bovins, l’huile de palme, soja, bois, cacao et café) les viandes de porcs, ovines et caprines, la volaille, le maïs, le caoutchouc, ainsi que le charbon de bois et les produits en papier imprimé. Ils demandent également d’avancer d’un an (le 31 décembre 2019) la date à partir de laquelle les produits concernés ne doivent pas avoir été fabriqués sur des terres déboisées.
Et ils se prononcent, enfin, pour un dispositif de géolocalisation et de traçabilité des parcelles. Autant d’éléments qui font diverger la position du Parlement européen de celle, beaucoup plus prudente, adoptée en juin par les États membres de l’UE avec lesquels des négociations en trilogue vont maintenant pouvoir s’engager. La République tchèque qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE a fait de ce dossier l’une de ses priorités et espère boucler les négociations avant la fin de l’année.
Satisfaction pour la filière bovine
Pour WWF, un seul point manque dans le vote du parlement européen, pour que le tableau soit complet : « L’inclusion des prairies qui resteront pour l’instant hors du périmètre du règlement. » En France, l’interprofession du secteur de la viande bovine, Interbev, se félicite aussi du texte adopté.
Quelques regrets pour le commerce des grains et des oléagineux
