La concurrence des importations
Mais c’est surtout l’explosion des coûts de production qui inquiète le secteur. Les coûts d’emballage, notamment du verre pour les pots, ont explosé de 15 à 60 % selon les pays, ceux des carburants de 30 à 40 %, de l’électricité de 50 à 150 % et les frais de nourrissage des abeilles de 50 à 70 %. Des augmentations qui ne sont pas « correctement transférées le long de la chaîne d’approvisionnement ».
À cela s’ajoute la concurrence croissante des importations. Celles en provenance de Chine (historiquement le premier exportateur vers l’UE) sont restées stables au cours des six dernières années (à environ 48.000 t) avec un prix moyen qui a chuté de 21 % (de 1,72 €/kg en 2016 à 1,36 €/kg en 2021). En ce qui concerne l’Ukraine (deuxième exportateur vers l’UE), les importations ont augmenté de 47 %, passant de 36.525 t en 2016 à 53.777 t en 2021, pour un prix en légère augmentation (+7 %, de 1,76 €/kg à 1,88 €/kg).
Mais « le prix moyen actuel du miel européen vendu en vrac se situe entre 3 € et 5 €/kg selon les régions, sans tenir compte de la pression inflationniste réelle », souligne le Copa-Cogeca qui compte sur la révision de la directive européenne sur le miel, promise de longue date par la Commission européenne, pour introduire des « règles de traçabilité favorables aux apiculteurs pour lutter contre le commerce de miel contrefait en vrac » et un dispositif d’étiquetage sur le pays d’origine du miel dans les mélanges.











