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Les betteraviers s’interrogent sur l’après-2023

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La CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves, Fnsea) a récemment fait part de ses priorités pour « sécuriser l’avenir » de la filière, à savoir anticiper l’après 2023 et mettre en place des solutions contre la jaunisse.

En l’absence « d’alternatives efficaces »

Dans un premier temps, le syndicat a décidé de « concentrer son action à court terme en s’attelant à reconduire la dérogation des néonicotinoïdes en 2023 ».

Selon Nicolas Rialland, directeur général de la CGB, « ce troisième et dernier feu vert, prévu par la loi de suspension temporaire des interdictions de 2019, est nécessaire pour conforter les intentions de semis, en l’absence d’alternatives efficaces pour lutter contre le puceron et la jaunisse ».

La CGB déplore néanmoins que « cette dérogation soit assortie de fortes contraintes sur les successions culturales qu’il n’a pas été possible d’alléger », ajoutant que cette gestion est devenue « un véritable casse-tête pour les betteraviers ».

« Pas d’interdiction sans solution »

Le syndicat s’interroge aussi sur l’après 2023. Le lancement fin 2020 du Plan national de recherche et d’innovation, doté de 20 millions d’euros dont 7 millions d’euros de fonds publics, a pour vocation de « trouver des solutions de remplacement aux néonicotinoïdes » en fédérant recherche publique et acteurs privés.

« À ce jour, il n’est pas encore démontré qu’elles seront efficaces dès 2024 », précise la CGB. Cette dernière a également tenu à « réaffirmer le principe qu’il ne doit pas y avoir d’interdiction (de produits phytosanitaires) sans solution ».

Elle s’oppose à la proposition de révision de la réglementation sur les produits phytosanitaires faite par la Commission européenne fin juin 2022, prévoyant des réductions « drastiques » de 50 % d’ici 2030, et ce « sans étude d’impact pour l’agriculture et l’économie », précise Nicolas Rialland. « À l’heure où l’on voit l’importance qu’a la souveraineté économique, alimentaire et sanitaire, cette décision est à nos yeux incompréhensible ».

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