Ces approvisionnements, qui s’opèrent via le fournisseur d’éthanol obtenu à partir de la canne à sucre Nova Era Bioenergy, « se sont effectués en dépit d’alertes, nombreuses et anciennes, lancées sur les conditions de travail ou sur l’utilisation de pesticides dangereux pour la santé des ouvriers agricoles dans le pays », précise le quotidien national.
De son côté, Nova Era Bioenergy rejette ces accusations de travail forcé, affirmant à nos confrères que la canne à sucre était récoltée pour le compte d’une autre entreprise. La justice doit se prononcer en février 2023 sur la plainte déposée par une quinzaine d’anciens saisonniers contre Nova Era. Selon les chiffres de l’Indice Global slavery index, 369.000 Brésiliens étaient victimes d’esclavage moderne en 2018.
Dans un rapport coécrit en mars 2021 par trois inspections générales (Finances, Écologie, Agriculture) de l’administration française, le texte s’inquiète par ailleurs de « pratiques allant gravement à l’encontre des droits de la personne humaine et qui s’apparentent dans certains cas à l’esclavage » dans la canne à sucre.
