
Coopérer sans être sacrifié
Sur place, les discours syndicaux se sont succédé, faisant état de la colère et des revendications des agriculteurs et horticulteurs flamands. Et Loed Ceyssens, président du Boerenbond, de scander : « Les tracteurs ne sont pas faits pour rouler en ville, mais pour travailler dans les champs. Vous n’êtes pas devenus agriculteurs pour rejoindre Bruxelles, mais bien pour assurer 7 jours sur 7 la production d’une alimentation de qualité. Pourtant, vous être ici ! Avec un message clair : les agriculteurs ont droit à un avenir ».
Rappelons que pas moins de 20.000 objections au plan « azote » ont été transmises à l’administration flamande. C’est dire le niveau d’opposition que génère le dossier à travers les campagnes. Et M. Ceyssens d’ajouter : « Le secteur agricole veut coopérer, mais pas être sacrifié ! ».
Enfin, il dénonce des objectifs inatteignables. « L’Europe ne demande pas de tels objectifs. N’utilisez pas des modèles de calculs insensés », a-t-il lancé à l’adresse du gouvernement, qui, espère-t-il, « ne commettra pas les mêmes erreurs avec notre alimentation qu’avec notre approvisionnement en énergie ».
Un signal important
Hendrik Vandamme, président de l’ABS a poursuivi : « J’estime que 5.000 agriculteurs et horticulteurs ont rejoint Bruxelles. Cela signifie qu’environ un quart des agriculteurs flamands ont participé à cette action. C’est un signal important ». L’homme a également rejoint son homologue du Boerenbond, précisant que de nombreux éleveurs et cultivateurs n’étaient pas présents car la production alimentaire doit continuer. « Mais eux aussi, bien entendu, soutiennent cette action. »
M. Vandamme espère encore que « des décisions qui ont du sens, et sont solides sur le plan juridique, seront bientôt prises ». « Ces incertitudes jouent des tours à l’ensemble du secteur, aux agriculteurs mais aussi aux autres maillons de la chaîne agroalimentaire », ajoute-t-il.
De nombreux jeunes agriculteurs étaient aussi présents. En leur nom, Bram Van Hecke, président du Groene Kring, a demandé aux hommes et femmes politiques de leur assurer un avenir. « De nombreux futurs agriculteurs aimeraient poursuivre l’activité familiale, mais se demandent s’ils pourront encore le faire. De jeunes starters se demandent s’ils se sont engagés dans la bonne direction… », a-t-il relaté, non sans inquiétude.
Aucune fumée blanche
