Ça coince encore sur le volet agricole
Les discussions ont une nouvelle fois achoppé sur les questions agricoles en raison, semble-t-il, de demandes australiennes de dernière minute visant à accroitre les volumes d’importation de certains produits sensibles.
Viande et indications géographiques
Des requêtes incompatibles avec la position européenne. Pour l’heure, le flou demeure quant à la suite des pourparlers. Si la commission se déclare prête à poursuivre les échanges, les échéances politiques à venir (élections européennes en juin 2024 et australiennes en 2025) paraissent restreindre considérablement la fenêtre de tir.
Les professionnels mobilisés
On se souvient, du côté australien, de la communication de la présidente de la fédération nationale des agriculteurs (NFF), Fiona Simson, qui avait appelé à une amélioration de la proposition européenne. « Le message des agriculteurs australiens est clair et uni : si l’accord est nul, gardez votre stylo dans votre poche », avait-t-elle déclaré.
Sur la même longueur d’onde, Meat and Livestock Australia, représentant l’industrie australienne de l’élevage, souligne aussi que les négociations commerciales doivent « aboutir pour la viande rouge », espérant ainsi voir augmenter les « quotas obsolètes, inéquitables et restrictifs » de l’UE. Au niveau européen, l’approche est plus défensive.
La France opposée à l’accord
Les organisations françaises des éleveurs bovins et ovins (FNB, FNPL, FNO) avaient appelé la France à s’opposer à ce potentiel accord qui serait « destructeur » pour les filières et « incompatible avec les engagements pris par la France en matière de souveraineté alimentaire et de planification écologique ».
Les stylos seront donc finalement restés dans les poches.