Parmi eux, une fiche technique consacrée à la problématique sanitaire numéro 1 en élevage laitier : les mammites.

Par ailleurs, rappelons qu’il existe deux types de mammites : cliniques avec une modification de l’aspect du lait et même un impact sur l’état général de l’animal, et subcliniques, sans signe visible. Il n’y a alors que le comptage cellulaire qui peut identifier la présence de l’infection.
Détecter l’infection
Soigner la bête de manière adéquate
En cas d’infection, le premier réflexe est évidemment de discuter des soins à apporter avec son vétérinaire.
S’il s’agit d’un traitement durant la période lactation, ce dernier doit être réalisé de manière précoce afin d’optimiser le taux de guérison, tout en limitant la propagation de la bactérie auprès des autres bovins. Il faudra alors traiter à minima par voie intramammaire le quartier infecté. Cette opération doit être réalisée dans des conditions très propres et stériles afin d’éviter d’introduire des bactéries.
Pour les inflammations sévères, des anti-inflammatoires peuvent être utilisés. De plus, un traitement par voie générale peut se révéler nécessaire. C’est le cas pour une mammite colibacillaire.
Si les signes de la maladie ne disparaissent pas dans les 48 heures ou si le même quartier reste infecté au bout de trois semaines, cela signifie que ces premiers soins n’ont pas fonctionné correctement. Dans ce cas, il est recommandé de passer au second traitement et de continuer à désinfecter la griffe. Au-delà de deux traitements par quartier avec des molécules différentes sur une même lactation, il est anti-économique de continuer à traiter le bovin. Assécher le quartier, tarir la vache avec un antibiotique ou réformer la bête seront malheureusement les seules alternatives.
Le traitement au tarissement
Le traitement au tarissement est une méthode pour soigner durablement les vaches qui présentent des infections de la mamelle et pour éviter que de nouvelles apparaissent. On utilise des antibiotiques pour traiter les vaches qui ont plus de 100.000 cellules par ml de lait ou celles qui ont eu une infection de la mamelle au cours des trois derniers mois.
Si, une semaine après le vêlage, la vache présente toujours un niveau cellulaire élevé, cela signifie que la maladie est très grave et qu’il est peu probable qu’elle guérisse. Dans ce cas, assécher définitivement le quartier ou réformer la vache seront les seules issues.
Lorsque le risque de contamination au tarissement existe, la prévention des nouvelles infections peut être améliorée en utilisant un obturateur pour fermer temporairement le canal du trayon. Cette opération peut être réalisée seule ou après l’utilisation d’antibiotiques.
« Dans tous les cas, fournir un habitat de qualité et une alimentation adaptée aux besoins spécifiques des vaches taries est également indispensable pour assurer une bonne efficacité du traitement ciblé sélectif », indique l’étude.
Adopter les bons réflexes
Enfin, la maîtrise durable de la santé mammaire en élevage passe obligatoirement par une gestion globale et intégrée des mammites, via notamment :
La détection précoce des quartiers infectés et la précocité d’intervention.
L’identification et la priorisation des principaux facteurs de risque.
La mise en place de mesures préventives et curatives personnalisées et adaptables par l’éleveur.
Utiliser ces mesures tout au long de l’année et sur tout le troupeau est essentiel puisque les mammites apparaissent quelle que soit la saison.
Tous les résultats de cette étude sont disponibles sur https ://vb.nweurope.eu/projects/project-search/happymoo.
