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Cinq actions

pour lutter

contre la pénurie

de vétérinaires

Le territoire du Luxembourg fait face à un manque de vétérinaires. Pour pallier cette pénurie, la Province souhaite développer cinq actions concrètes, comme des formations, une meilleure valorisation du métier, ou encore des immersions sur le terrain. À cette fin, un budget exceptionnel de 145.000 € a été débloqué pour cette année.

Temps de lecture : 5 min

Durant cinq mois, plusieurs acteurs phares du secteur se sont réunis afin de se pencher sur cette problématique. Un groupe de travail composé de la faculté de médecine vétérinaire de l’ULiège, de l’union professionnelle vétérinaire (UPV), de l’association des vétérinaires de la Province de Luxembourg (AVPL), de la chambre de commerce du Luxembourg belge (CCILB), de l’Arsia, mais également de conseillers provinciaux.

Au final, cinq actions en sont ressorties.

Tout d’abord, ces spécialistes ont constaté que 40 % de ces médecins quittent la profession dans les trois premières années. Ces départs seraient notamment causés par un manque de formations dans les domaines extra-médicaux, tels que la gestion d’entreprise, le management et la communication avec les clients.

Dès lors, l’AVPL et la CCILB ont décidé d’unir leurs forces pour lancer, dès l’automne, un cycle de formations spécifiques. Ce programme vise à fournir aux participants les clés de leur réussite professionnelle en tant qu’entrepreneurs. Les sessions aborderont des thématiques cruciales comme la gestion d’entreprise, la comptabilité, la communication client, le marketing et les compétences en leadership, le tout afin de leur permettre de développer et de gérer efficacement leurs propres cabinets.

Immersion dans les exploitations de la région

En Belgique, il existe une répartition inégale des professionnels de santé animale sur le territoire, ainsi qu’un attrait prépondérant pour les animaux de compagnie.

Face à ce problème, le projet EVE (Étudiants, Vétérinaires, Éleveurs) va être lancé. Soutenu par la faculté de médecine vétérinaire de l’ULiège, ce dernier a pour objectif de stimuler l’intérêt des étudiants, en particulier ceux non issus du milieu agricole, pour la pratique en milieu rural. Concrètement, les jeunes et leurs encadrants se rendront, à bord d’un véhicule (clinique mobile), dans les exploitations de la province. Ils pourront y apporter leur aide, que ce soit par des conseils ou des interventions pratiques aux côtés des vétérinaires praticiens et des éleveurs.

Les buts ? Éveiller leur intérêt pour la pratique rurale, et leur permettre de s’imprégner du fonctionnement des fermes de la région. Du côté des vétérinaires déjà en place, cela représentera une occasion d’engagement actif auprès des futurs professionnels – via le statut de maître de stage – avec la possibilité d’utiliser des ressources telles que des outils de diagnostic portatifs fournis par la faculté. Pour les éleveurs aussi Eve pourrait être une belle opportunité puisqu’ils bénéficieront de conseils complémentaires.

Une meilleure valorisation du métier et du rôle de maître de stage

Sur cette zone, il y a également un manque de maître de stage. Actuellement, ils ne sont que six. Selon le groupe d’experts, il est nécessaire de sensibiliser les vétérinaires praticiens à cette fonction. Un ensemble de formations, de soirées de débats et d’accès à des outils technologiques, par exemple des forums en ligne, leur sera donc proposé.

L’objectif est de les inciter à jouer un rôle actif dans la formation des futurs professionnels en acceptant ce rôle, tout en leur offrant les ressources et le soutien nécessaires. De plus, à terme, une bourse pourra être octroyée afin d’inciter de nouveaux maîtres de stages à accueillir des étudiants stagiaires.

Toujours parmi les différents constats établis, un manque d’attrait pour les études vétérinaires et plus spécifiquement pour les animaux de ferme a été détecté par ces spécialistes. C’est là que le volet « communication », entre en jeu. Il vise, en autres, à promouvoir les avantages et les opportunités offerts par la pratique vétérinaire en milieu rural, afin de susciter l’intérêt des étudiants. Il est également nécessaire de valoriser ce métier, et de le rendre attrayant, notamment en ciblant les futurs professionnels luxembourgeois pour les encourager à choisir cette voie. Et ce, afin qu’ils s’installent sur leur territoire d’origine une fois leurs études terminées.

Cette filière sera aussi mise en avant lors d’événements qui font la promotion des métiers en pénurie dans la province.

Par ailleurs, des représentants du monde vétérinaire seront intégrés lors des rencontres avec les comices, la chambre provinciale agricole et les partenaires agricoles.

Une participation au sein de l’observatoire des vétérinaires

Comme déjà expliqué dans le Sillon Belge : un observatoire des vétérinaires (OBSVET) a été lancé en Wallonie afin que la Région dispose d’une cartographie permanente et durable des entreprises vétérinaires actives dans la protection de la production agricole wallonne et particulièrement de sa production animale.

Ce projet implique sept groupes de travail axés sur différents aspects. Citons le recensement des données existantes, les enjeux vétérinaires, les structures de support, l’agriculture, la santé mentale des vétérinaires, l’organisation du travail et la formation continue.

La Province du Luxembourg sera, elle, impliquée dans l’axe « agriculture » afin, par exemple, d’y partager diverses actions pour favoriser l’installation des jeunes vétérinaires en zone rurale, diminuer la pénibilité de travail des professionnels ou encore pour améliorer la qualité de service aux agriculteurs (disponibilité, implantation, impact budgétaire).

Notons que ces différentes actions seront mises en œuvre tout en poursuivant le travail du groupe d’experts. Celui-ci souhaite, en effet, s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue, et atteindre son objectif, en s’assurant de la pérennité de ces mesures.

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