Accueil Archive

Un dispositif doté

de 15 à 17 millions

d’euros pour

soutenir les éleveurs

La ministre wallonne de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq, a rencontré les syndicats agricoles pour présenter le dispositif de soutien financier rapide en faveur des éleveurs touchés par la maladie de la langue bleue. Ce dernier devrait être

prochainement soumis au gouvernement wallon.

Temps de lecture : 3 min

Sous réserve des décisions du conclave budgétaire, ce dispositif, fruit de plusieurs semaines de travail et d’une concertation approfondie entre le cabinet, l’administration et les syndicats, sera doté de 15 à 17 millions d’euros.

En ciblant précisément les besoins, ce plan d’aide répond à l’urgence de la situation tout en assurant une gestion rigoureuse et une gouvernance efficace, souligne la ministre.

Concrètement, une indemnisation spécifique par bête morte et une indemnisation pour la morbidité du troupeau seront prévues (figure 1). Le montant total des aides sera plafonné à 15.000 € pour respecter le plafond des aides fixé lui à 20.000 € sur une période de trois années d’imposition. À titre d’exemple, la mort d’un bovin viandeux de plus de deux ans donnera lieu à une indemnité de 1.000 € (500 € pour les bovins laitiers). L’indemnité pour un ovin s’élèvera, elle, à 140 €.

Critères d’éligibilité pour bénéficier de cette aide

Afin de pouvoir bénéficier de ce mécanisme, les éleveurs devront être détenteurs d’un troupeau de minimum 30 bêtes pour les ovins et de 10 bêtes pour les bovins. Ils devront également disposer d’une attestation de l’Afsca ou du vétérinaire accompagnée d’une analyse de sang à conserver dans l’exploitation.

Les modalités pratiques d’activation de la demande d’aide seront reprises dans la base légale en cours de finalisation. Le principe sera similaire à celui appliqué au niveau du soutien couplé.

Notons que ce dispositif s’ajoute aux avancées déjà obtenues au niveau européen dans le cadre de la Politique agricole commune. La commission européenne a ainsi confirmé que les éleveurs dont les animaux ont été victimes de la maladie de la langue bleue seront bien pris en compte dans le cadre des aides couplées et dans les différentes mesures prenant en compte la charge en bétail.

Un soutien simple et rapide

Le plafond des avances sur les subventions de la Pac a également été relevé. Dès novembre, les agriculteurs pourront percevoir jusqu’à 70 % de leurs paiements directs sous forme d’avances, contre 50 % précédemment. Les paiements anticipés du deuxième pilier seront également augmentés, passant de 75 % à 85 %.

De plus, une demande d’augmentation des montants maximaux du soutien couplé pour les ovins et les bovins est en cours, et la demande d’activation de la réserve agricole européenne a été déposée.

« La situation qu’ont vécue nos éleveurs a été catastrophique, et des conséquences économiques se feront encore sentir dans les semaines à venir. J’ai voulu que ce dispositif d’aides soit simple et arrive rapidement dans les exploitations. Pour éviter qu’une telle crise ne se reproduise, il est essentiel de renforcer la prévention. Nous nous sommes réunis avec mes homologues du Fédéral et de Flandre : nous sommes tous sur la même longueur d’onde », affirme Anne-Catherine Dalcq.

Le retour à la normalité pour la production laitière ?

Par ailleurs, suite à la FCO, la production laitière avait significativement chuté au mois d’août et les résultats en cellules dans le lait avaient été particulièrement mauvais au même moment (plus d’infos dans Le Sillon Belge du 19 septembre). Toutefois, les dernières données du Comité du lait sont rassurantes. Il semble, en effet, que la situation tende à se redresser. Ainsi, en septembre, la production moyenne par exploitation a été identique qu’en 2023. En ce qui concerne les cellules, tandis que 83,8 % de tests étaient conformes en août, ils sont passés à 88 % le mois dernier.

La Une

Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs