
Au niveau du prix, si au début de 2024, celui-ci était de 45 € pour 100 litres, en novembre la moyenne était de 55 €, soit une augmentation de 10 €. Le lait bio suit cette même tendance, néanmoins de façon moins marquée : 53, 77 € en janvier 2024 et un prix actuel avoisinant les 60 €.
« On observe également une forte augmentation des prix des produits contenant du gras. Ainsi, si la poudre de lait reste au même niveau, le beurre et la crème sont en hausse. On peut dire que la valorisation des graisses atteint des sommets. La production de beurre n’a d’ailleurs pas pu répondre à la demande. Il y a quelques années, des taureaux ont été vendus pour réduire le taux butyrique, maintenant c’est l’inverse. Ce gras va rester et sera bien valorisé dans les années à venir. »
Notons encore qu’en Europe, le prix actuel est de 53 €. En dehors de notre continent, aux États-Unis, il est de 47 €, et de 42 € en Nouvelle-Zélande.
Toujours au niveau du prix, les prévisions indiquent que celui-ci va baisser jusqu’en été, sans toutefois descendre sous les 50 €. Puis, à partir de juin 2025, il va remonter progressivement, mais d’une manière générale restera stable jusqu’en mai 2026, dans une fourchette comprise entre 50 et 55 €.
Concernant les tendances, on constate actuellement une grande nervosité au sein des laiteries. La raison ? Une diminution de l’offre. Une situation que l’on retrouve chez nous, mais également à l’échelle mondiale, où la production est en baisse depuis 2023. Pour le Vieux Continent, cette situation peut notamment s’expliquer par des exigences environnementales plus strictes et la situation sanitaire. Le changement climatique a également eu un impact négatif.
Les cinq facteurs à tenir à l’œil cette année
Enfin, pour cette année, Jan de Keyser a mis en avant cinq facteurs qui influenceront le marché laitier. Il y aura donc une offre limitée ainsi qu’une réduction du cheptel. Dès lors, la concurrence entre les transformateurs pour s’assurer des producteurs de lait s’intensifie. Ensuite, les défis internationaux, avec les maladies telles que la fièvre catarrhale et aphteuse qui affectent la production, tandis qu’aux États-Unis, la grippe aviaire frappe le secteur.
Le troisième facteur concerne la faiblesse de l’euro, qui améliore la compétitivité des produits laitiers européens sur le marché mondial, en particulier face à la poudre de lait américaine. Par ailleurs, en Chine, un surplus de production pèse sur le marché mondial, même si une diminution est attendue dans la seconde moitié de 2025 grâce à des mesures politiques.
Enfin, le dernier facteur est, bien entendu, lié au possible retour de Donald Trump et aux incertitudes concernant les droits de douane qu’il souhaite augmenter.
