du Hainaut !

Dix-sept fermes sur la ligne de départ
La glace devait être produite, de manière artisanale, par un agriculteur, à partir du lait issu de sa propre exploitation. Sur base de critères d’appréciation bien précis (aspect/couleur, texture visuelle, odeur, consistance/texture en bouche et goût), les gagnants se sont vus remettre un diplôme. Ils ont en outre reçu des macarons autocollants, symboles d’excellence, à apposer sur leurs produits.
Un jury éclectique et passionné
C’est logiquement que Delphine Fiefvet, qui travaille au Crepa-Carah à Ath, siégeait dans le jury du jour. Au sein du projet DiversiFerm, elle apporte son aide aux artisans de l’agroalimentaire dans leur démarche de transformation du lait en yaourt, beurre, fromage et glace.
Dans son évaluation, elle accorde de l’importance au bon équilibre entre le lait et la crème et à la texture de la glace qui ne doit pas être « trop friable ». Cet exercice lui permet de relever « tous les petits défauts et d’aider, dans le futur, les producteurs à améliorer leur produit ».
Son expertise au niveau de l’alimentation des vaches (foin, préfané, tourteaux de lin…) qui affecte la composition du lait, notamment sa teneur en matières grasses, en protéines, peut s’avérer utile pour ses collègues qui décident
de se lancer dans l’aventure de la di-
versification. « Je leur conseille de commencer petitement en faisant goûter leur produit à des amis » indique en souriant l’amateur éclairé de douceurs glacées.
Le Brabant wallon en quête d’inspiration
Cette année, une représentante politique s’était glissée parmi les membres du jury en la personne de Sophie Keymolen, députée du Brabant wallon en charge de l’Agriculture. Elle a été conviée à l’exercice par son homologue hennuyère, Aurore Goossens.
Pour la libérale rebecquoise, adepte des visites de terrain et qui connaît particulièrement bien le secteur agricole, « il s’agit d’une belle opportunité de rencontrer des producteurs, de comprendre la façon dont on pourrait mettre en valeur les produits brabançons en s’inspirant des bonnes pratiques qui sont déjà mises en œuvre dans d’autres provinces ».
Verra-t-on bientôt voir fleurir pareil concours dans « la jeune province » ? L’élue brabançonne se montre en tous cas ouverte à cette éventualité.
Un atelier à Ronquières
Les plaisirs givrés, c’est l’univers de Lila Bourcy, productrice de glaces et sorbets artisanaux depuis 11 ans dans son atelier basé à Ronquières. Sous son label « Peter et Lila », elle fournit des magasins, des franchisés, des restaurants.
L’entrepreneure n’est pas pour autant tombée dans la glace quand elle était petite. Ce n’est qu’après des études en sciences politiques qu’elle rejoint son père à l’atelier où elle lui succède à son décès. Ne produisant pas son propre lait (elle va le chercher dans une ferme à Thoricourt), Lila n’a pas pu intégrer le concours et c’est donc en tant
que membre du jury qu’elle a apprécié les produits de ses collègues glaciers.
Ce concours, est, pour elle, « l’occasion de rencontres et de découvertes des bonnes choses et l’opportunité de passer un moment convivial » dans un domaine dont elle connaît les codes.
