La paratuberculose, une maladie difficileà appréhender à l’échelle du troupeau
La paratuberculose, dite maladie du « boyau blanc », est due à une mycobactérie proche de celle de la tuberculose, très résistante dans le milieu extérieur. C’est une maladie inflammatoire de l’intestin dont l’évolution est systématiquement fatale. Si les veaux s’infectent par contact dans l’environnement, seuls les bovins adultes sont sujets à l’expression de la maladie qui se manifeste par une entérite chronique, un amaigrissement mais sans perte d’appétit ni fièvre. Sa complexité tient surtout au dépistage car tous les animaux ne sont pas excréteurs de la bactérie au même rythme ni avec la même intensité, son expression dépendant à la fois des facteurs génétiques et des conditions d’élevage (alimentation, hygiène, densité). 10 % des cas sont véritablement visibles cliniquement. Il n’existe pas de traitement et la vaccination reste imparfaite.
La paratuberculose occasionne des pertes économiques en raison de son impact sur la production (1 kg à 2,5 kg de lait par jour, en fonction du niveau de contamination de l’animal) mais aussi bien sûr sur les troupeaux quand les animaux meurent ou doivent être abattus prématurément. Tout le processus de suivi, de dépistage et de procédure de réforme mobilise également des ressources financières.