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Ford Ranger Raptor: inarrêtable!

Ford commercialise son tout nouveau Ranger, et c’est par sa version la plus musclée qu’il arrive sur notre marché : le Raptor, second du nom. Un modèle aux capacités routières et, surtout, off-road, exceptionnelles, qui en font une offre unique sur le marché des pick-up en Europe.

Temps de lecture : 4 min

Est-il encore nécessaire de présenter le Ford Ranger ? Cela fait bien longtemps que le pick-up de la marque américaine a supplanté les Toyota Hilux et autres Nissan Navara dans le cœur des acheteurs et dans les cours de nos fermes. Depuis le début de l’année 2022, il représente en effet 53,4 % du segment des pick-up en Europe, soit plus d’une immatriculation sur deux ! Cela illustre donc l’importance que revêt ce renouvellement.

Pour ne pas se tromper, le constructeur peut compter sur sa solide expérience en matière de pick-up : cela fait plus de quatre décennies qu’il domine le marché américain avec son célèbre F-150. La comparaison avec ce dernier n’a jamais été aussi pertinente, tant le nouveau venu s’inspire de son cousin d’outre-Atlantique dans son design et sa conception intérieure.

Inspiration américaine

Cette filiation se traduit de la manière la plus évidente dans le design des phares avant. Désormais plus verticaux, ils reprennent la signature lumineuse à LED en forme de C, qui participe à rendre le Ranger plus massif sur la route. Et c’est encore plus vrai sur cette version Raptor, à l’imposante calandre noire barrée de l’inscription Ford en toutes lettres, et aux ailes bodybuildées doublées de protections supplémentaires. Les pare-chocs retaillés, l’arceau arrière noir ou encore le marchepied spécifique font également partie des particularités fournies de série sur le Raptor.

Comme précédemment, cette version exclusive ne sera proposée que sur la carrosserie double cabine, longue de 5,36 m, identique à la précédente. La benne, d’une longueur de 1,56 m pour 1,22 m de large peut être couverte par un volet coulissant électrique et contenir 652 kg. Une valeur un peu faible pour la catégorie, tout comme la capacité de remorquage limitée à 2,5 t, qui s’expliquent par les choix techniques.

Ambiance sportive

Cette nouvelle génération marque une nette tendance à la technologie, en tout cas sur cette version Raptor et ses futures finitions les plus haut de gamme. Cela se remarque immédiatement à bord, où un large écran disposé verticalement remplace la console centrale. C’est donc par lui que passera l’ensemble des fonctionnalités du véhicule, à l’exception notable de la climatisation qui conserve heureusement son propre module de commandes. Le conducteur a droit à une instrumentation numérique, dont l’affichage variera en fonction des paramétrages du véhicule.

A l’intérieur, un large écran disposé verticalement remplace la console centrale. C’est par lui que passe l’ensemble des fonctionnalités du véhicule, à l’exception de la climatisation.
A l’intérieur, un large écran disposé verticalement remplace la console centrale. C’est par lui que passe l’ensemble des fonctionnalités du véhicule, à l’exception de la climatisation.

Cet habitacle est toujours suffisamment spacieux pour quatre voire cinq adultes, qui seront baignés dans un univers résolument sportif. En témoignent les sièges semi-baquets qui apportent un excellent maintien en toutes conditions. En plus des badges exclusifs et des nombreux rappels de couleur sur les aérations et les surpiqures, ce Raptor se distingue aussi par ses jolies palettes de changement de vitesse en magnésium, qui permettent de piloter manuellement la boîte automatique à dix rapports.

Sans égal

Cela nous amène aux choix techniques. La boîte est identique à celle de la précédente génération, mais elle est désormais associée à un moteur V6… essence. Un fait unique sur un pick-up vendu en Europe, si l’on excepte les RAM et autres modèles importés. D’une cylindrée de 3 l, il développe 292 ch et 491 Nm, et transfigure de ce fait le modèle.

Les performances deviennent réellement sportives (7,9 secondes pour le 0 à 100 km/h) et le dynamisme routier n’est limité que par les pneus tout-terrain, qui ne peuvent faire de miracle sur le bitume. Néanmoins, les prestations sont impressionnantes et soulignées par la musicalité rauque de l’échappement actif, paramétrable selon quatre niveaux sonores.

Passe-partout

C’est évidemment surtout lorsqu’on s’éloigne de l’asphalte que le Raptor se montre le plus à son avantage. En plus de ses suspensions uniques à large débattement, il dispose de sept modes de conduite préréglés pour affronter tous les types de terrain (boue, sable, roche…), de différentiels avant et arrière verrouillables et d’une panoplie complète d’assistants, notamment pour la descente, mais aussi la montée, de pentes abruptes.

Durant notre essai, rien n’a semblé en mesure de l’arrêter, ni les rochers à escalader, ni les dévers impressionnants qui le font tenir en équilibre sur trois roues quelques instants, ni même les traversées de gués, dont la profondeur peut atteindre 85 cm. Le plus impressionnant reste sans doute la vitesse à laquelle il est capable d’évoluer sur les pistes de terre et de gravier, son mode « Baja » et ses suspensions relâchées au maximum absorbant alors sans sourciller tous les mauvais traitements tout en préservant le confort des passagers comme aucun autre pick-up.

Des capacités on- et off-road au-dessus de la mêlée qui justifient un prix de vente lui aussi supérieur aux autres modèles de la catégorie : à partir de 59.950 € HTVA.

Damien François

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