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Bon pour l’Homme… et pour la planète

Sans viande, sans poisson, sans sucre, sans gluten, sans lactose… Les régimes « sans » ne manquent pas, de même que leurs adeptes. En cette période de bonnes résolutions, ils devraient d’ailleurs attirer de nouveaux « disciples », du moins le temps que lesdites résolutions tiennent…

Temps de lecture : 2 min

Plusieurs raisons poussent nos semblables à modifier leur régime alimentaire. Certains le font suite à un problème de santé, comme une intolérance (au gluten, par exemple) ou une allergie (au poisson ou au lactose, notamment). D’autres le font par conviction. Parmi ceux-ci se trouvent bon nombre de végétariens et, parmi les plus restrictifs quant aux produits d’origine animale, les vegans.

Pour ces convaincus, leur choix de vie serait meilleur pour leur santé, le bien-être animal et la planète. Quitte à remettre en cause le souhait des hommes et femmes désirant rester omnivores.

Mais qu’en est-il réellement ? Selon une étude menée par la Fondation internationale Eat, dont le but est de catalyser une transformation du système alimentaire, le flexitarisme serait le meilleur régime pour l’homme et la Terre (à lire sur https ://eatforum.org/eat-lancet-commission).

Ce dernier consiste à réduire sa consommation de viande, sans pour autant faire l’impasse sur cette dernière. Les poissons et tout autre produit d’origines animales – que l’on parle d’œufs, de lait, de produits laitiers… – peuvent également être consommés, aux côtés de protéines végétales. On ne parle donc pas d’un régime « sans » mais d’un régime « avec ».

« Avec », mais « avec parcimonie » donc. Et tout en privilégiant la qualité. En effet, plutôt qu’acheter une viande trop bon marché, dont les conditions de production demeurent inconnues, le flexitarien profite de sa moindre consommation pour se tourner vers des produits carnés de qualité supérieure, dont il s’assure des origines et modes de production (respect du bien-être animal, alimentation locale, pratiques favorables à l’environnement…). Et cela vaut également pour le poisson et les produits laitiers.

Ce qui est bon pour l’Homme, est donc bon pour la planète… mais décrit aussi une part importante de nos exploitations wallonnes. Modifier son alimentation en se tournant vers un régime mêlant flexitarisme et locavorisme permettrait donc de mieux faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain, contrairement aux régimes bannissant tout produit d’origine animale. Et ce, en soutenant notre agriculture régionale !

Qu’attendent nos autorités politiques et autres organismes de promotion pour organiser des campagnes de communication visant à diffuser ces faits auprès des consommateurs ?

J. Vandegoor

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