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Être durable… et le dire!

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La durabilité occupe une place prépondérante dans le monde agricole. Pour preuve, tous les secteurs, toutes les spéculations s’y intéressent.

Ainsi, en 2014, l’industrie laitière belge a mis sur pied le programme « Monitoring de la durabilité de la production laitière ». Déployé dans l’ensemble du pays, il contient 35 initiatives de durabilité parmi lesquelles les éleveurs déterminent eux-mêmes leurs priorités, qui sont ensuite évaluées de manière indépendante. Les transformateurs ne sont pas en reste, avec un monitoring les concernant créé en 2005.

Plus récemment, la filière « betterave – sucre » (lire notre édition du 19 janvier) a annoncé vouloir accroître son niveau de durabilité, en travaillant prioritairement sur le pilier environnemental. Si de nombreux efforts ont déjà été consentis, tant dans champs que dans les usines, d’autres suivront pour rendre la filière plus verte.

Ces initiatives n’en sont que quelques-unes, parmi d’autres. Elles ont le mérite d’exister et de contribuer à la durabilité de notre agriculteur belge. Mais le consommateur lambda en a-t-il conscience ? Généralement – et malheureusement ! – non…

C’est dans ce contexte qu’est né « C’Durable ». Ce score, fruit d’un partenariat entre la Fugea, Saveurs Paysannes et Canopea, renseigne les consommateurs quant à l’impact environnemental des produits issus des filières d’élevage en Wallonie. Il est ainsi censé donner davantage de visibilité aux produits viandeux et laitiers d’origine locale et respectueux de l’environnement. Pour, in fine, rapprocher producteurs et consommateurs.

Enfin, serait-on tenté d’écrire… Crier haut et effort que l’agriculture wallonne est durable est une chose, mais le consommateur a besoin de preuve pour se laisser convaincre… et passer à l’achat. Un score tel que celui-ci permettra de mettre en évidence divers points tels que le respect de la biodiversité, le bien-être animal ou encore l’impact de la ferme sur le climat. Des points auxquels bon nombre de consommateurs accordent (ou disent accorder) de l’importance. Gageons désormais que ce label ne soit pas une énième tentative avortée et que les quarante éleveurs impliqués dans le projet feront des émules. De même, peut-on imaginer une déclinaison prochaine vers les productions végétales, maraîchères, fruiticoles et viticoles de notre région ?

Car aujourd’hui, plus que jamais, notre agriculture a besoin d’arguments objectifs pour se défendre fasse à ses détracteurs mais aussi pour assurer sa pérennité, dans un monde ou le marketing et la communication prennent parfois le pas sur la vérité et la lucidité.

J. Vandegoor

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