JNO, mosaïques ou pieds chétifs: pas toujours facile de les repérer!
Les premiers beaux jours de la semaine dernière ont permis d’observer si des pucerons avaient survécu à l’hiver dans les céréales et il y en a quelques-uns.
La confirmation d’une maladie virale est réalisée par analyse biomoléculaire (RT-PCR). Toutefois, les symptômes de ces maladies virales permettent souvent de les distinguer et de donner un premier diagnostic au champ.
Au sein de votre parcelle, vous pourrez peut-être observer :
Des petits foyers de plantes jaunies et naines particulièrement visibles au stade de la montaison. Le champ a alors un aspect moutonné. Il s’agit probablement de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO). Visible principalement sur l’orge, elle peut également toucher d’autres céréales comme l’avoine et le froment (rougissement des pointes des feuilles).
Des plages vert clair à jaune ressemblant à une carence et allongées dans le sens du travail du sol peuvent être visibles dans les champs au début du printemps. Les plantes touchées présentent une décoloration des limbes sous forme de tirets chlorotiques alors il s’agit probablement d’une mosaïque. Ces virus (car il y en a plusieurs) sont transmis par Polymyxa graminis, un microorganisme du sol. Les automnes doux lui permettent de coloniser le système racinaire des plantes. Comme il s’agit d’une maladie virale transmise par le sol, il convient de repérer les parcelles infestées afin d’emblaver ces dernières avec des variétés résistantes s’il en existe. C’est notamment le cas pour le virus de la mosaïque jaune de l’orge (BaYMV).
Des plages avec des plantes particulièrement chétives sur la ligne de semis et qui disparaissent parfois. Les bords des parcelles ainsi que les zones ensoleillées et protégées du vent sont les plus touchées. Encore peu présent chez nous, il s’agit du virus (WDV) responsable de la maladie des pieds chétifs. Il est transmis par des cicadelles jaunes-beiges (Psammotettix alienus) durant l’automne.
