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Chevaux et clôtures: un fil distendu ne fera pas l’affaire!

Vers février-mars, le propriétaire de chevaux prévoyant entreprend un «tour de clôture» afin de vérifier l’état de l’enclos de ses équidés. Une vérification bien nécessaire… avant que vos quadrupèdes exaltés puissent gambader dans leur pré!

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Le pré est le summum du bonheur pour un cheval. En effet, il est par nature un animal de pâturage, qui se sent profondément épanoui lorsqu’il peut chercher sa propre nourriture «dans la nature»! Cela est bien évidemment possible, mais notre rôle est de veiller à lui imposer certaines limites.

Des prairies bien clôturées

Le cheval domestique est malheureusement remarquablement sujet aux accidents. Un trou dans la clôture suffit au cheval pour qu’il tente de s’échapper, avec tous les risques de blessure que cela comporte. Les fils barbelés et le «grillage à mouton» sont à éviter, tant un poulain qui glisserait pourrait y blesser ses fines jambes et ses petits sabots. La clôture la plus sûre, mais aussi la plus chère, est celle faite de poteaux et de poutres. Les poteaux doivent faire au moins 10 cm d’épaisseur et doivent être enfoncés suffisamment dans le sol. En effet, le cheval utilise régulièrement les poteaux pour se gratter. Si vous optez pour une telle clôture, demandez conseil et, de préférence, ne vous lancez pas seul. Une clôture en bois de bonne qualité, installée dans les règles de l’art, constituera un enclos idéal et esthétique.

La nature n’est pas le meilleur des remparts

Pour garder votre équidé en dehors du potager, vous serez peut-être tenté de délimiter son pré avec des haies hautes et épaisses. Mais, même si le rendu est esthétique, ne pensez pas que cela suffira à garder votre cheval dans son enclos.

Tout d’abord, les haies doivent être taillées et, les chevaux ne peuvent pas en manger, ce qui est bien tentant en plein été lorsque l’herbe cesse de pousser.

Des trous apparaissent rapidement dans les haies, soit parce que les branches dépérissent — un phénomène récurrent en période de sécheresse — soit parce que les chevaux les abîment par ennui. Si le cheval voit un trou, rien ni personne ne pourra l’empêcher de s’y enfoncer.

La clôture la plus solide et aussi la plus esthétique est en réalité celle qui combine une haie haute et épaisse entourée d’une solide clôture en bois. La haie devra tout de même être taillée deux fois par an.

Fil et treillis

Si vous optez pour un treillis, confiez la réalisation de la clôture à un professionnel. Il existe des treillis qui sont sans danger pour les pieds des chevaux. S’il est correctement installé, le treillis ne doit pas se courber, s’affaisser ni se relâcher lorsqu’on s’y appuie… et ne présumez jamais qu’un cheval ne le fera pas.

Les propriétaires de petits chevaux optent souvent pour une clôture en fil. À condition qu’elle soit installée correctement — chose que vous pouvez faire vous-même —, cette clôture suffira à garder les chevaux dans leur enclos. L’idéal est d’utiliser des fils fixés à des poteaux en bois robustes, avec des tendeurs aux coins.

Le ruban de clôture est préférable au fil. En choisissant un ruban de bonne qualité, vous aurez l’esprit tranquille pendant des années. Les rubans doivent être espacés de 30 cm. Le ruban inférieur est très important: il doit être placé en ligne droite à 40 cm au-dessus du sol. Placé plus bas, le cheval pourrait y coincer une jambe; placé trop haut, le cheval passera assurément sa tête dessous. Après tout, l’herbe est toujours plus verte ailleurs!

Aujourd’hui, les clôtures en plastique de toutes sortes ont gagné en popularité dans le paysage équestre. Elles présentent de nombreux avantages: les chevaux ne les rongent pas, elles ne pourrissent pas, sont moins susceptibles de provoquer des blessures et nécessitent peu d’entretien. Si votre clôture doit être remplacée, cela vaut la peine de les envisager.

Clôture électrique et entretien

On voit rarement une belle clôture en bois sans fil électrique. L’expérience nous a effectivement appris que celui-ci est indispensable. Éliminez définitivement le métal rouillé et le fil barbelé de la vie de votre cheval.

Pendant la saison de pâturage, partez à la recherche des courts-circuits une fois par semaine. Dès que possible, passez la débroussailleuse pour éliminer l’herbe qui, au printemps, peut rapidement pousser jusqu’à toucher le fil. Faites le tour de votre clôture au mois de mars et remplacez tout ruban attaqué par la mousse et la saleté.

Si le ruban ne peut plus être tendu solidement, remplacez-le. Les poteaux d’angle ont une fonction capitale. S’ils souffrent des ravages du temps, remplacez-les par de nouveaux poteaux. À cet effet, disposer d’une tarière sera toujours utile pour planter les poteaux et les enfoncer suffisamment profondément dans le sol. Pour un propriétaire de chevaux, une tarière solide et un enfonce-pieux constituent un investissement bien nécessaire.

Mais le plus important: faites confiance à votre instinct, apprenez surtout à connaître votre cheval pour savoir comment le garder dans son enclos et… ne prenez jamais de risques!

D’après Patricia Borgenon

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