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Réaliser une demande d’analyses génomiques en même temps que le bouclage des veaux

La possibilité de demander une analyse génomique d’un bovin dès sa naissance, à partir de la biopsie réalisée lors de son bouclage, est désormais une réalité grâce à un partenariat entre Elevéo et l’Arsia. Ce système a été testé et mis au point en collaboration avec plusieurs éleveurs. Il est disponible en races Blanc-Bleu Belge, Holstein et Jersey, et tout prochainement Montbéliarde.

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Les éleveurs peuvent dorénavant solliciter une analyse génomique de leur veau en profitant de la prise de cartilage réalisée au moment du bouclage de celui-ci. L’intérêt ? La simplicité du système. Si ce n’est le remplissage et le placement d’un formulaire dans une sous-enveloppe, il n’y a pas de travail supplémentaire à réaliser pour l’éleveur. Et au-delà de cela, pas de déplacement à prévoir, ce qui constitue un précieux gain de temps et d’argent.

Autre avantage de ce nouveau système, le délai d’obtention des résultats, qui s’est vu raccourci et qui est obtenu bien avant la première insémination. Ceux-ci sont communiqués par mail ou directement intégrés dans le logiciel de gestion de troupeau de l’Association wallonne des éleveurs, appelé my@wénet, pour que l’éleveur puisse gérer de manière optimale ses accouplements.

Le génotypage, pour prendre les bonnes décisions

« Cette demande d’analyse simplifiée doit encourager les éleveurs à génotyper leurs bovins, tant en spéculation viandeuse que laitière », détaille Elevéo. Et d’expliquer : « Le contexte actuel est tel qu’il est indispensable d’être le plus efficient possible à bien des niveaux. Des questions telles que « Combien de génisses dois-je garder pour le renouvellement de mon troupeau ? », « Lesquelles ? », « Sur quels critères de fonctionnalité et de santé ? »… sont aujourd’hui des questions auxquelles tout éleveur doit tenter de répondre pour optimiser son élevage ».

Et pour les producteurs laitiers, se posent également les questions de savoir s’il faut avoir recours à des semences sexées Holstein, faire du croisement avec du Blanc-Bleu Belge…

Parmi les leviers pour y arriver on retrouve la sélection génétique, qui se base sur le génotypage des animaux, autrement appelée également l’étude du génome.

Une offre large pour faire les bons choix

Les choix de sélection réalisés au sein des troupeaux se sont basés pendant des années, entre autres, sur un système d’indexation qui consiste à faire une moyenne des index du père et de la mère quand l’animal ne dispose pas encore de performances propres en production et en morphologie. Grâce au génotypage, il est désormais facile de cibler, dès la naissance, les femelles garantes des générations futures.

Les avantages apportés par la génomique sont nombreux en matière d’accouplement : un choix de taureaux adaptés à chaque femelle, une meilleure maîtrise du coût lié au renouvellement du troupeau, une accélération du progrès génétique du cheptel…

Sans compter que du côté laitier, Elevéo a développé un service qui donne aux éleveurs la possibilité de comparer leurs animaux sur différentes bases : du côté Holstein, il y le V€G qui est le système wallon, l’ISU pour la France, le RZG pour l’Allemagne, le gTPI pour les Etats-Unis ; pour les Jersey le NTM danois ; pour les Montbétiardes l’ISU. L’éleveur doit choisir le système qui rentre le plus dans les objectifs de sa sélection.

En races allaitantes, des évaluations génomiques sont proposées pour les femelles BBB, et les animaux Limousin en ISU. Pour cette dernière toutefois, le prélèvement « naissance » n’est actuellement pas disponible.

En pratique, comment procéder ?

Premièrement, il faut boucler le veau, comme l’éleveur le fait habituellement. Ensuite, il faut compléter un formulaire préalablement imprimé (disponible sur www.awenet.be > Elevéo > Rubrique contact > Documents > Formulaire de demande d’analyse génomique). Une fois complété, ce formulaire doit être envoyé avec les tubes de prélèvement des animaux pour lesquels une demande de génotypage est demandée, dans l’enveloppe « Port payé BVD ».

Quelques semaines plus tard, les résultats des analyses arrivent par mail. Ils sont également consultables sur my@wénet, pour que l’éleveur puisse gérer de manière optimale ses accouplements.

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