«Le secteur des pompes d’injection est très important pour nous»
En sa qualité de Sales Manager, Jos Knapen retrace l’historique de la société : André Claes, le fondateur, a débuté ses activités dans le sous-sol de son habitation au début des années 60. Il y révise les pompes d’injection et moteurs de tracteurs agricoles, essentiellement des Fordson et des Massey Ferguson, les deux marques les plus représentées dans la région à cette époque. Ses activités prennent de l’ampleur ; si bien qu’en 1966, il achète les terrains encore occupés aujourd’hui par l’entreprise et s’y implante. Il ajoute à ses activités la rectification des moteurs de camions et voitures.
Il faut dire qu’il est idéalement situé : le Limbourg accueille une main-d’œuvre ouvrière étrangère importante, occupée dans les nombreux charbonnages de la région. Ces travailleurs retournent en vacances dans leur pays d’origine et il n’est pas rare qu’il faille apporter des soins aux moteurs souvent kilométrés de leurs voitures, pour la plupart des Mercedes-Benz et des Peugeot. Qui plus est, à Saint-Trond, se tient également un marché aux bestiaux. Nombreux sont alors les marchands à venir frapper à la porte de M. Claes pour réparer la mécanique de leur camion, ici aussi essentiellement de marque Mercedes-Benz.
M. Claes tentera d’ailleurs à l’époque de devenir concessionnaire Mercedes mais ce n’est alors pas envisageable en raison de la présence d’un autre agent de la marque dans un rayon relativement proche. Il devient finalement distributeur Iveco. Quelques années plus tard, Mercedes-Benz reviendra vers lui et lui offrira la concession tant pour les voitures que pour les poids lourds et véhicules utilitaires. Aujourd’hui se sont ajoutés deux autres garages de la même marque, à Tongres et Tirlemont. Dans sa globalité, le groupe occupe 160 travailleurs. Fin 2019, les quatre enfants de M. Claes ont cédé les garages au groupe français Maurin.
Des systèmes communs… ou moins fréquents
En matière de pompes d’injection, l’entreprise est à même de travailler sur tous les systèmes, comme le souligne Jos : « Les pompes les plus courantes sont bien entendu les pompes Bosch et Delphi (anciennement Lucas, et plus anciennement encore CAV) mais nous travaillons aussi sur des systèmes d’injection moins fréquents, tels que Siemens. Le secteur des pompes d’injection est très important pour nous, non seulement car c’est une activité à part entière mais aussi parce que l’évolution de ces pompes, et donc les formations dispensées par Bosch et Delphi par exemple, nous permettent de suivre au plus près l’évolution des moteurs eux-mêmes. Ces formations permettent à notre personnel d’acquérir des connaissances et des compétences pointues difficilement assimilables autrement ».
Autrefois, Claes Revisie collaborait aussi avec Mercedes-Benz en révisant des moteurs destinés à des échanges standards pour le compte du constructeur allemand mais cette activité s’est progressivement essoufflée car il était difficile de rester compétitif dans ce domaine des moteurs de voitures. L’atelier s’est alors dirigé vers les moteurs industriels tels que ceux que l’on retrouve sur les grues et engins de levage de gros tonnage par exemple.
L’importation de moteurs, également
La firme est devenue importateur des moteurs FPT, qui équipent notamment plusieurs marques de tracteurs agricoles, jusqu’en 2019. À cette date a été signé un nouveau partenariat, cette fois avec le motoriste MTU également bien présent dans le secteur agricole, sur des moissonneuses-batteuses et arracheuses de betteraves ou de pommes de terre par exemple. La société est aussi l’importateur des moteurs VM-Motori équipant des balayeuses et les tracteurs Goldoni et Ferrari.
En termes de personnel, Claes Revisie emploie onze techniciens, deux agents de dépannage et cinq employés. De plus, la firme bénéficie d’un poste avancé à Anvers comptant trois techniciens et un employé, assurant le service MTU sur les machines évoluant dans la zone du port d’Anvers essentiellement.