Le français Tereos ferme la sucrerie d’Escaudœuvres
«En réponse aux enjeux de décarbonation et de modernisation de ses infrastructures, et aux évolutions agricoles à venir», le groupe coopératif Tereos a annoncé, début mars, vouloir réorganiser son activité industrielle en France.
En pratique, cela se traduit notamment par la fermeture de la sucrerie d’Escaudœuvres (Cambrai, nord de la France). Selon l’industriel, le site enregistre une baisse de volumes de betteraves engagés depuis la fin des quotas sucriers, en 2017. S’il explique cela principalement pour des raisons agronomiques (rotations culturales, sécheresse, jaunisse), cela a pour conséquence de réduire significativement la durée de la campagne, estimée entre 25 et 45 jours en fonction des rendements pour 2023-2024. Soit une durée bien inférieure à la durée moyenne de 110 jours.
Tereos avait pourtant investi 62 millions d’euros sur le site ces cinq dernières années…
123 emplois perdus
Pas moins de 123 postes seront perdus. Les productions de betteraves proches du site d’Escaudœuvres seraient travaillées sur les sites voisins du groupe tandis que les activités du centre logistique et une partie des activités du service agricole et du support pour le site sont maintenues (30 postes sauvegardés).
En parallèle, la distillerie de Morains (entre Reims et Troyes), également aux mains du groupe, ferme elle aussi ses portes. En sous-utilisation depuis plusieurs années, Tereos souhaite mettre un terme à l’activité de ce site. 26 postes sont concernés.
Se disant « consciente des conséquences sociales de ces projets », la direction du groupe coopératif compte mettre l’accent sur les reclassements internes pour préserver au maximum l’emploi de ses salariés et envisage d’élaborer, en collaboration avec les partenaires sociaux, un Plan de sauvegarde de l’emploi.
Enfin, Tereos cherche un acquéreur pour sa féculerie d’Haussimont (entre Reims et Troyes, également) mais assurera encore l’activité du site pour la campagne 2023-2024.
