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Sols : soutien à une proposition législative ambitieuse

Une large coalition d’ONG (Bureau européen de l’Environnement BirdLife, WWF…), organisations agricoles (Ifoam, Demeter…), scientifiques et entreprises (Nestlé, Unilever) rappelle leur soutien à la présentation urgente d’une proposition législative ambitieuse sur la santé des sols.

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Après avoir adopté une stratégie en 2022, la commission doit en effet présenter le 7 juin un paquet législatif sur les « systèmes agroalimentaires durables et l’utilisation des ressources » qui comprendra une réglementation contraignante sur les sols afin de leur accorder le même niveau de protection que celui qui existe pour l’eau, l’environnement ou l’air dans l’UE.

Cette législation devra, selon les signataires de la lettre, comprendre : une définition sans équivoque de la santé des sols, assortie d’indicateurs fondés sur les connaissances les plus récentes en la matière, des objectifs ambitieux et contraignants, des exigences strictes en matière d’utilisation durable des sols, un objectif contraignant de « zéro artificialisation », un système harmonisé de surveillance de la santé des sols et enfin un cadre de gouvernance solide pour la mise en œuvre et l’application de la loi.

Des chiffres disponibles

La commission européenne a depuis quelques semaines commencé à publier les données de l’Observatoire européen des sols. Celles-ci montrent que 61,5 % des sols de l’UE sont touchés par la dégradation principalement liée à des pertes de carbone organique, de biodiversité et l’érosion.

Parmi les indicateurs les plus inquiétants : 52,7 % des sols de l’UE sont considérés comme en manque de carbone organique et 36,7 % de biodiversité.

Côté érosion : 26,5 % des sols européens sont dégradés à cause du travail du sol (« un phénomène particulièrement marqué pour les cultures de racines et de tubercules, telles que les betteraves sucrières et les pommes de terre »), 24 % par l’eau, et 6 % par le vent. Autre indicateur de dégradation : les surplus d’azote (22,4 % des sols), le déficit en phosphore 21 %, mais aussi l’excès de phosphore (10 %).

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