Le suffixe « Savenière » se distingua à maintes reprises l’année passée dans les concours d’élevage pour chevaux de sport à la Foire de Libramont. Les chevaux issus de l’élevage de Jean et Gilles Gallet y étaient nombreux, mais ils ont également cartonné en tête des classements de ce concours réputé pour sa qualité et ses listes de départ bien fournies.
Un fils d’agriculteur passionné par les chevaux
Le cheval avec lequel tout a commencé
Le premier poulain de Jean Gallet vit le jour en 1985 et depuis lors plusieurs poulains par an viennent étoffer les registres du Studbook SBS. L’histoire débuta – comme c’est souvent le cas – avec une jument ! La jument Furie de Sansson (Quand Viens-Tu x Nidor Platière), acquise à l’âge de 3 ans et qui, après avoir fait s es preuves en concours, produisit 7 poulains.
« D’autres juments, comme Leïka O.M. (Capricieux des 6 Censes x Pocker) ont rejoint les écuries entretemps. Chaque année, l’Elevage de la Savenière produit 4 à 8 poulains », précise Jean.
Jument d’élevage ou jument de sport ?
Jean Gallet est un éleveur experimenté et qui a suivi l’évolution de l’élevage de très près. À vrai dire, il a évolué avec. L’éleveur a effectivement « grandi » à l’époque où une jument n’avait d’utilité que pour la saillie et où son propriétaire n’avait qu’à chercher un étalon au choix. Depuis lors, les critères ont fort évolué. La jument est devenue bien plus qu’un « outil » de croisement pour un étalon. Elle se doit d'être une partenaire précieuse, de préférence avec une souche tout aussi bien documentée que celle de l’étalon. Et plus encore, avec un curriculum vitae sportif et/ou une production performante.
Jean Gallet : « On voudrait effectivement en arriver à n’utiliser que des juments ayant sauté elles-mêmes à un bon niveau, mais elles sont parfois difficiles à trouver ».
Pour les juments de sport, la technique du transfert d’embryons est très en vogue. « Nous avons utilisé cette technique mais elle reste coûteuse », nous confie l’éleveur qui estime également que tout label (de santé et/ou de performances, pp), pouvant mettre une jument en vitrine, est évidemment bon à prendre.
Des pères modernes
En examinant les pedigrees des produits « Savenière », nous remarquons que les éleveurs optent résolument pour des étalons modernes et relativement jeunes.
Jean Gallet : « C’est tout à fait exact. On utilise effectivement des étalons qui ont actuellement la cote comme Coeur de Cachas D.S. (Holstein – Cachas x Quo Vados I), Trésor de Virton (SF – Kashmir van Schuttershof x Landor S), Canturo (Holstein – Cantus x Calando I) et Peppermill (KWPN – Burggraaf x Voltaire), pour autant qu’ils soient accessibles et à des conditions raisonnables. »
« Cette année, on utilisera également Casallo Z (Zangersheide – Casall Ask x Carthago), étalon actuellement en tête du ranking des che
Comment nos éleveurs se documentent-ils avant de faire leur choix ? « Par le passé, le choix se faisait lors des présentations des étalons mais aujourd’hui ce choix est fait principalement lors des concours hippiques ou en suivant ces étalons au moyen de vidéos sur internet. Toutes les compétitions réunissant plusieurs étalons (Cycle Classique, compétition hivernale Pavo des étalons…) sont intéressantes à suivre à ce sujet », poursuit Jean.
Les listes de départ des concours d’élevage mentionnent souvent si les chevaux qui s’y présentent sont à vendre ou non. Nous avions remarqué qu’aucun des six chevaux à succès participant au concours d’élevage de Libramont l’année passée n’était à vendre.
« L’année 2014 a été très encourageante en concours modèle et allures avec de très bons résultats de Kalista (Canturo x Clinton), Kiss Me (Conterno Grande x Parco), Inka (Coeur de Cachas D.S. x Liostro), Konterno (Conterno Grande x Cento Lano) et Iggy (President x Vigo d’Arsouilles). C’est exact que nos meilleures promesses n’étaient pas à vendre, mais toute offre intéressante est analysée. Nous préférons vendre soit au sevrage, soit en début de compétition vers 4 ou 5 ans », explique l’éleveur.
En vue de Libramont 2017
Dans le concours pour les chevaux de 2 ans, Inka de la Savenière (Coeur de Cachas D.S. x Liostro) se classa deuxième. La foal mâle Kilimandjaro GS (Lordanos x Nonstop) obtint une belle 3e place dans sa catégorie.
Mais l’élevage de Jean et Gilles Gallet était très actif également sur la scène sportive de la Foire. Au Jumping de Libramont, Gilles se profila avec Ginger (Muscaris d’Ariel x Oramé) avec une sélection pour la finale de la Coupe de Wallonie, tandis que Lucy in the Sky (Ustinov x Catoki) multiplia les parcours sans faute sous la selle d’un cavalier occasionnel.
Une qualité constante
Le grand rendez-vous en fin de saison 2016 fut le concours d’élevage Adeclux, où l’histoire se répéta avec un « déjà-vu » très remarqué pour Kalista Savenière chez les foals femelles. Iggy (President x Vigo d’Arsouilles) y obtint une belle 2e place chez les 2 ans, tandis qu’Isis de la Savenière (Peppermill x Capricieux des Six Censes) se classa 3e dans la même épreuve.
La plus grande satisfaction vint toutefois au compte de Kordanos Savenière GG (Lordanos x Cento Lano), qui se mit en évidence lors de sa toute première sortie dans le monde des grands en remportant la victoire dans la catégorie des foals mâles.
Ces histoires à succès firent de l’année 2016 un grand cru pour l’Elevage de la Savenière !
Libramont et le reste
Jean Gallet participe aux concours d’élevage de la Foire de Libramont depuis le début de son élevage. Mais reverrons-nous les gagnants de 2016 dans le rond d’Havrincourt cette année ?
Jean Gallet : « Kalista et Kiss Me ne seront pas nécéssairement sur le champ de foire de Libramont cette année, car les concours pour les yearlings sont moins prisés et nous avons d’autres poulains à sortir. Nous nous rendons aussi sur d’autres concours d’élevage comme le championnat national du SBS ou les concours locaux organisés par l’Adeclux, dont je suis d’ailleurs le président. L’élevage devient par la force des choses de plus en plus présent sur les terrains de jumping ».
L’étalon reproducteur Coeur de Cachas D.S. fut en vedette à Libramont il y a de cela à peine quelques années. L’année 2016 fut celle d’un autre jeune premier, un certain Trésor de Virton. Nous avons voulu connaître l’avis de Jean Gallet au sujet de ces jeunes reproducteurs – incontestablement – talentueux.
« Ces deux étalons étaient effectivement bien représentés sur le concours de la Foire de Libramont, car ils sont les attractions des éleveurs locaux qui recherchent des étalons à proximité, qui en plus prouvent leurs capacités lors des concours de haut niveau et qui produisent de jolis modèles. »
« Ces étalons ont tout ce qu’il faut pour que les éleveurs luxembourgeois leur fassent confiance. On est d’ailleurs déjà impatients et curieux de voir leurs premiers produits qui arrivent dès maintenant sur les barres. »