Accueil Economie

Le chapiteau «En terre bio» veut réenchanter l’agriculture

Pour la première fois, les surfaces en bio enregistrent un léger recul de 1.000 ha en 2023. Pour les acteurs de ce secteur, cela révèle une situation qu’il faut tacler au plus vite pour avancer, innover et réenchanter l’agriculture tout entière. Cette année, le chapiteau s’agrandit encore et mise sur la re(co)nnaissance de l’agriculture biologique.

Temps de lecture : 3 min

Pour cette édition, trois acteurs rejoignent « En terre bio » : Farm for Good, Porcs Qualité Ardennes et Agronuts. Au total, près de 200 producteurs bio y seront ainsi représentés.

Manque de reconnaissance des agriculteurs bio

Le secteur a pointé le manque de reconnaissance des agriculteurs bio par les politiques, les institutions, les citoyens et même le monde agricole en général. Son message à la Foire de Libramont sera de faire reconnaître l’agriculture biologique comme le modèle qui répond le mieux aux grands enjeux agricoles et de l’alimentation selon la science.

Pour l’Unab, il s’agit d’un levier majeur pour améliorer l’image de notre agriculture et la redynamiser. Elle participe au dynamisme du secteur tout entier par son attrait pour les jeunes et les Nima (non issus du monde agricole). Et ce message positif est sans préjudice pour les autres filières : c’est un fait, et non une critique envers celles et ceux qui ne sont pas certifiés. C’est une invitation à rejoindre la filière et faire renaître l’attrait des jeunes pour le monde agricole.

Et de citer quelques chiffres et tendances marquantes : 44 % des étudiants en agriculture envisagent de développer leur projet agricole en bio, 24 % le font effectivement en bio à 100 %, et 7 % de plus en incluant les bio mixtes. Chez les Nima, très dynamiques, 58 % des porteurs de projets envisagent le bio (plus de 17 % pour les bios partiels et/ou qualité différenciée), 50 % d’entre eux s’installent effectivement en bio et 36 % sont en conversion.

Vers une embellie en 2024 ?

Le secteur est, selon ses représentants, dynamique, mais manque de visibilité sur l’avenir. Les causes de ce statu quo sont multiples : inflation, déréférencement des produits bio et marges en GMS (grandes et moyennes surfaces), immaturités des filières… et donc baisse des marges bénéficiaires des producteurs et mise en péril d’un outil majeur de production d’alimentation durable.

Pour l’Unab, le marché semble se redresser en cette mi-2024. Il constate que le bio attire un nombre croissant d’entreprises alimentaires. Certaines filières sont en grande demande et l’industrie redécouvre son intérêt dans le cadre de ses obligations environnementales.

Le lundi 29 juillet, une conférence dédiée aux entreprises agroalimentaires mettra d’ailleurs en avant les avantages du bio dans les reportings environnementaux (RSE, ESG, Scope3, etc.).

Rendez-vous sur la terrasse du chapiteau

Sur 750m², le chapiteau se situera toujours au stand 78.01, devant le hall 1 situé le long de l’avenue de l’Aubépine. Sa terrasse accueillera les visiteurs toute la journée, autour d’une bière artisanale bio, d’une quinzaine de vins wallons au verre et d’une offre de restauration 100 % bio préparée par ces producteurs.

A lire aussi en Economie

Les prix agricoles en hausse de 3% en 2025 dans l’UE

Economie Les prix des productions agricoles auraient augmenté de 3% en 2025 par rapport à l’année précédente, face à une hausse des prix des intrants (biens et services utilisés pour la production agricole) plus modeste, de l’ordre de moins d’1%, ce qui laisse augurer d’une rentabilité du secteur agricole meilleure en 2025, selon des estimations préliminaires publiées par Eurostat.
Voir plus d'articles

Trouvez un emploi dans le secteur agricole et horticole

Garden and pool

Gembloux, Namur

Postuler maintenant

Trouvez l'employé qui vous convient vraiment.

Publier une offre d'emploi
Voir toutes les offres d'emploi