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Veiller à diminuer son empreinte carbone au Centre Technique Horticole de Gembloux

Pour l’ensemble de leurs travaux pratiques (culture maraîchère, floriculture, arboriculture fruitière, arboriculture ornementale, aménagements des parcs et jardins…), les élèves des options horticoles de notre établissement scolaire, l’Institut Technique Horticole de Gembloux, ont la chance de bénéficier quotidiennement des infrastructures de notre partenaire le « Centre Technique Horticole de Gembloux ».

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Pour le directeur, Jean-Benoît Ducarme, il est primordial que le Centre Technique Horticole (CTH) de Gembloux, totalisant 25 hectares répartis sur deux sites, veille à son impact environnemental, et ce, même si le terme « horticole  » repris dans son nom porte dans l’inconscient collectif le poids d’anciennes pratiques qui – si à l’époque semblaient justifiées – sont aujourd’hui totalement remises en question.

Penser la transition écologique

En cohérence avec le label « École durable   » de l’Institut Technique Horticole, cela fait maintenant de nombreuses années que le CTH travaille à sa transition écologique. Dans ce sens, la gestion des espaces verts – gérés sur 6 hectares de manière différenciée et en zéro phyto- dont il a la charge sur le site « Verlaine » aux abords de l’Institut, de l’Internat Autonome et de la Haute École Charlemagne (HECH) témoigne de sa volonté de démontrer la faisabilité de ces pratiques. La fauche tardive, les prés-fleuris créés, les massifs de ligneux indigènes installés… font que l’enrichissement en biodiversité y est très important avec l’apparition spontanée d’espèces plus rares.

Les 19 hectares sur le site « Sibérie » du Centre ont fait, eux aussi, l’objet d’une réflexion avec la mise en pratique de techniques plus environnementales. C’est ainsi que notamment les superficies dédiées au bio prennent de plus en plus de place. Choix de variétés plus résistantes, techniques culturales plus respectueuses des sols, parcelle en permaculture, réduction voire suppression des produits phytopharmaceutiques pour de nombreuses cultures… tout cela avance bien et rend au terme horticole une notion plus vertueuse.

Remettre en question les cultures

Cette année, faisant suite à une réflexion entamée (heureusement !) avant la crise énergétique, le Centre a notamment revu et remis en question toutes ses cultures sous abri chauffé. Pour exemple : fermeture du chauffage d’anciennes serres en verre, déplacement de cultures de plants de légumes dans des serres mieux isolées, suppression de la collection « Serre tropicale »… Si la motivation première était environnementale (réduire de manière importante l’impact carbone), cette gestion efficiente a aussi permis de limiter considérablement l’impact de l’augmentation des coûts énergétiques.

Une des cultures fortement remise en question, est celle des annuelles ! En effet, on le sait peu mais certaines plantes pour être commercialisables en mai nécessitent d’être mises en culture en hiver, dans un environnement chauffé. C’est malheureusement le cas des annuelles qui ont tant de succès au printemps. En cohérence, les calendriers de cultures ont été revus afin de retarder au maximum leur mise en production. Cela a permis de gagner un mois de chauffage ! La quantité d’annuelles produite a été fortement réduite au profit de la production de vivaces et de graminées bien moins énergivores et qui ont tout autant leur place dans nos jardins, sur nos terrasses, sur nos balcons…

Bien d’autres mesures environnementales sont mises en œuvre au Centre technique horticole. Elles sont à découvrir lors des « Portes ouvertes » du 20 mai et des visites guidées organisées à cette occasion sur l’ensemble du site (Chemin de la Sibérie, 4 à 5030 Gembloux). Lors de cette journée, un marché aux plantes est également organisé et le Centre technique proposera ses productions de saison. Vous l’avez compris, le panel des plantes proposées sera essentiellement orienté vers des productions peu énergivores : arbustes en containers, plantes vivaces, graminées, plants de légumes (variétés modernes ou plus rares), plantes condimentaires… et la traditionnelle vente de fleurs annuelles sera très réduite !

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