Un cheval à chaque étape
Quand on demande au cavalier quels sont les chevaux qui l’ont marqué, il lui est difficile de répondre. « Il y a eu des chevaux à chaque étape. C’est sûr que je me souviendrai toujours de mon premier poney « Jessica». Il n’était pas incroyable mais c’était mon premier. Il m’a mis une de ces misères ! » Rires. « C’est ce qui m’a permis de monter et faire des choses par la suite. Ce n’est évidemment pas les mêmes souvenirs qu’avec un cheval qui m’aurait marqué dans ma carrière ou par des performances sportives»…
«On aime évidemment nos chevaux, mais aujourd’hui je m’oblige à ne plus leur être trop attaché. J’en ai souffert, et notamment avec Forlap, un être extraordinaire. Il y avait quelque chose de particulier entre nous et qu’il ne partageait pas avec d’autres cavaliers. Notre relation était extraordinaire, il avait cette intelligence… J’allais le voir tous les jours. Et puis, sur le plan sportif, il a tout gagné. Il était incroyable, atypique mais incroyable ! Il a malheureusement connu une fin tragique. J’ai tellement été meurtri de cette perte que sur décision de sa propriétaire, on en a fait un clone, or je suis pourtant contre cette pratique. Il a aujourd’hui 4 ans et il est bon, vraiment bon ! »
Il cite encore Coree, la jument avec laquelle il a gagné le Grand-Prix d’Aix-la-Chapelle. « Elle est ici dans les prairies. Nous nous en occupons comme si elle était encore en compétition. Il m’a fallu 6 mois pour me décider à lui laisser passer ses nuits au pré. J’aimais la savoir à l’écurie… Tous ces chevaux nous ont tellement donnés. Et même si sur la fin on s’en occupe un peu moins, on aime les savoir bien chez nous. »