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Les crédits carbone certifiés par l’Onu n’empêchent pas la déforestation

La compensation des émissions de gaz à effet de serre par le biais de crédits carbone achetés par les entreprises et les gouvernements ne contribue que rarement à la lutte contre la déforestation, assure une étude.

Temps de lecture : 2 min

Sur la quinzaine de projets de compensation examinés, tous soutenus par les Nations unies – dans le cadre du programme REDD+, basé sur le volontariat –, seuls 5,4 millions de crédits sur 89 millions, soit environ 6 %, ont réellement permis de réduire les émissions de carbone grâce à la préservation des forêts, ont rapporté cette semaine des scientifiques dans la revue Science.

Sur les marchés du carbone, un crédit représente une tonne de CO2 qui est soit retirée de l’atmosphère grâce à la croissance des arbres, soit empêchée d’y pénétrer grâce à la déforestation évitée.

Pour cette étude, l’une des premières du genre, les scientifiques ont examiné 18 projets REDD+ au Pérou, en Colombie, au Cambodge, en Tanzanie et en République démocratique du Congo et identifié des sites de référence au sein de chaque région, présentant des conditions similaires, mais ne disposant pas de systèmes de protection des forêts.

Seize projets prétendaient avoir évité une déforestation bien plus importante que celle qui avait eu lieu sur les sites de référence. Mais sur les 89 millions de crédits carbone générés par les 18 projets en 2020, 60 millions auraient à peine réduit la déforestation, voire pas du tout, assure l’étude.

Alors que le changement climatique s’accélère et que la pression monte sur les entreprises et les pays pour qu’ils réduisent leurs émissions, le marché des crédits carbone a explosé avec, en 2021, plus de 150 millions de crédits émis dans le cadre du programme REDD+ pour une valeur de 1,3 milliard de dollars.

Belga

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