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Fermeture du CIAP: de nouvelles mesures pour soutenir le secteur

La diminution des demandes et les contraintes budgétaires ont eu raison du centre d’insémination artificielle porcine d’Argenteau. Cependant, afin de limiter l’impact de cet arrêt sur les éleveurs de races spécifiques avec des modes de production alternatifs, des doses de semence seront toujours disponibles, mais avec un nouveau mode de fonctionnement.

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C’est suite à une réflexion profonde sur la pertinence de ses missions et sur leur (ré)orientation face aux réalités actuelles, que la Province de Liège est arrivée à l’inévitable conclusion que la fermeture du CIAP s’imposait. Un centre qui, comme l’ajoute le cabinet du député provincial en charge des services agricoles, André Denis, accueillait une soixantaine de clients, dont une vingtaine seulement en province de Liège.

Cependant, afin de soutenir le secteur porcin et dans le cadre du plan de relance de la Wallonie, cette institution, ainsi que les asbl Elevéo et Socropo, ont mis en place de nouvelles dispositions. « Il s’agit surtout d’aider les petits exploitants, tels que les producteurs de viande porcine en qualité différenciée. Les grands sont livrés directement par les centres d’insémination », nous explique Patrick Mayeres, directeur des services chez Elevéo.

Pour ce faire, des points de dépôts agréés qui font le lien entre les commandes des producteurs et des centres d’insémination fournisseurs choisis pour leur panel de génétique et leur disponibilité logistique sont ou seront installés. Le premier a ouvert ses portes à Herve, ce 1er octobre. Ce dernier sera fourni par KI Bevel. « Nous sélectionnons uniquement des centres indemnes du SDRP (syndrome dysgénésique et respiratoire porcin), en plus des maladies à déclaration obligatoire », a indiqué Elevéo dans un courrier adressé aux éleveurs et dans un communiqué. En outre, dans un futur proche, un second dépôt sera installé à Ciney. « Nous mettons vraiment tout en place pour ne pas laisser les éleveurs dans l’embarras », ajoute Patrick Mayeres.

Inscrire le porc Piétrain comme race locale menacée

En outre, pour préserver la lignée originelle du porc Piétrain que l’on ne retrouve plus qu’en Wallonie, la Fédération wallonne de l’agriculture nous explique qu’un dossier a été déposé auprès de la Commission européenne pour l’inscrire comme race locale menacée. Si cette proposition est acceptée, à partir de 2024, les éleveurs auront accès à des primes afin de compenser le manque à gagner en élevant ces cochons wallons, plutôt qu’une race industrielle qui leur permettrait un plus grand revenu. Notons qu’afin d’introduire cette demande, il fallait moins de 15.000 truies de race Piétrain. Or, il n’en reste plus qu’une soixantaine inscrite au Pigbook de Elevéo.

Enfin, concernant l’avenir du site qui accueillait le centre d’insémination, la Province nous indique que ce dernier « va rester au service du monde agricole (abandonnant le strict univers porcin pour s’élargir à d’autres, au gré des besoins) puisqu’il sera réorienté vers de nouvelles missions en faveur du secteur ».

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