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En épeautre: peu de symptômes de maladies… mais des infestations de limaces

La culture poursuit son développement et, dans la plupart des situations, les premières fractions azotées ont été appliquées. C’est maintenant la présence de limace qui requiert une certaine vigilance.

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Alors que les terres du pays ont déjà absorbé plus de 500 l/m² de pluie depuis mi-octobre, les épeautres tirent assez bien leur épingle du jeu. Les plantes sont en plein tallage et, en Hesbaye, les semis mi-octobre peuvent déjà compter plus de 10 talles. En Ardenne, les semis de la même époque sont à 4 ou 5 talles. On compte également un grand nombre de semis tardifs pour lesquels les plantes ne sont encore qu’à la moitié de leur tallage.

Les températures très élevées (3 à 4ºC au-dessus des normales saisonnières) des mois de décembre et de février ont permis à ces semis de ne pas prendre trop de retard sur le calendrier. Les emblavements d’octobre sont, eux, bien en avance.

Dans la plupart des situations, les premières fractions azotées ont été appliquées il y a une dizaine de jours au cours d’une des rares périodes (5-9 mars) où nous avons bénéficié de quatre jours de répit. Pour ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de réaliser la première fraction, nous conseillons d’y ajouter du soufre car le lessivage abondant subi cet hiver et les apports importants d’azote sont deux facteurs accentuant le risque de carence en cet élément.

Pathogènes et pucerons demeurent rares

Les conditions météorologiques n’ont offert pour l’instant que de courtes fenêtres pour l’application des herbicides. Rares sont les terres qui ont pu être désherbées à l’automne. Les adventices sont, quant à elles, bien développées à l’exception des terres semées très tardivement. Les prochains jours sont annoncés secs et le conseil est simple : de réelles opportunités se présenteront pour désherber les céréales.

La rareté des symptômes de maladies et la faiblesse des populations de pucerons sont rassurantes. La vague de froid de mi-janvier a, semble-t-il, eu un effet bénéfique tant sur les pathogènes que sur les populations d’aphidés déjà affaiblies par les pluies incessantes de l’automne. Un ravageur cependant apprécie particulièrement ces conditions d’humidité constante, il s’agit des limaces. Quelques cas de fortes infestations sont rapportés et il n’est jamais perdu de jeter un coup d’œil à ses cultures

Pour toute question ou réflexion : g.jacquemin@cra.wallonie.be ou 0474/96.12.89.

Guillaume Jacquemin

Groupe « Épeautre », Cepicop

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