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Réseau écologique wallon: où en est la cartographie?

Cette cartographie doit permettre de cibler des zones d’intérêt biologique en vue d’y mettre en place les actions de protection nécessaires. Cependant, sa conception prend du retard…

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En cours d’élaboration depuis 2021, la cartographie du réseau écologique wallon n’a toujours pas vu le jour. Pour rappel, des réseaux écologiques visent à maintenir la biodiversité et les processus écologiques en protégeant les habitats et leur connectivité, en interaction avec le paysage. La cartographie, quant à elle, permettra de cibler les zones d’intérêt biologique à fonctions spécifiques pour lesquelles des actions de protection sont à mettre en œuvre.

Le 9 avril dernier, en commission de l’environnement du parlement wallon, le député Nicolas Janssen a interrogé la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier, quant à l’avancée de ce projet, dont les résultats étaient initialement attendus pour le début de l’année 2023.

En raison d’une adaptation de la méthodologie

La ministre confirme que « le projet de réseau écologique est un outil précieux de la stratégie wallonne pour la biodiversité », mais celui-ci demande un travail extrêmement important.

L’élaboration de cette carte se base sur un grand nombre de données biologiques et sur une série de cartes descriptives de la Wallonie, telle la carte des sols. Toutefois, la méthodologie adoptée dans le cadre du projet a dû être adaptée en raison de l’imprécision actuelle de certaines données. Ce qui explique le retard constaté par le député.

Mme Tellier affirme également que l’objectif, d’ici la fin de la législature, est « de produire un projet de carte scientifique représentant les intérêts biologiques du territoire wallon ». Carte scientifique qui devra ensuite être soumise à la concertation des communes, puis à la consultation des différentes administrations régionales concernées, ainsi que des pôles du Conseil économique, social et environnemental et, enfin, à enquête publique.

« Cette carte constituera une base solide pour la finalisation de la carte du réseau écologique, à condition que le prochain gouvernement poursuive cet important travail », poursuit-elle.

Une carte de nature indicative

Nicolas Janssen en vient à sa seconde question : « Une étude était également en cours pour identifier les options quant au statut juridique à affecter à ce réseau écologique. Quelles sont les options envisagées ? ».

En la matière, un bureau d’études s’est penché sur les diverses possibilités existantes. De son travail, Céline Tellier livre que « la proposition retenue est une carte à portée régionale de nature indicative ». « Plus précisément, il s’agit d’un outil localisant différents niveaux d’enjeux et prévoyant, dans les zones de plus forts enjeux sur le plan biologique, la nécessité d’évaluer les impacts des plans et projets envisagés », détaille-t-elle.

Cette option fait partie du projet plus large de réforme de la Loi sur la conservation de la nature, validé en première lecture par le Gouvernement wallon.

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