Une action devant le cabinet Dalcq contre les sociétés de gestion

Dans le collimateur des manifestants: le rôle de certaines sociétés de gestion qu'ils accusent de détourner le système en captant des aides financières au détriment de l'agriculture familiale et à taille humaine. «La terre pour manger, pas pour spéculer», brandissaient-ils ainsi sur une banderole. Une délégation de militants a été reçue par des représentants de la ministre Dalcq à qui ils ont symboliquement remis de l'argent représentant les aides PAC perçues par ces sociétés de gestion, ainsi que des baux à ferme.

La rencontre a également été l'occasion pour le Réseau de rappeler ses revendications aux autorités régionales. Parmi celles-ci figurent notamment l'exclusion des sociétés de gestion de la définition de l'agriculteur actif afin qu'elles ne puissent plus bénéficier des aides de la PAC, la consolidation du bail à ferme de façon à ce que les sociétés de gestion et les propriétaires terriens ne puissent plus le contourner ou encore le renforcement du droit de préemption lors de la vente d'une terre, au profit des agriculteurs et agricultrices vraiment actifs.

Les militants de Résap appellent enfin à une régulation du marché acquisitif du foncier agricole afin d'enrayer l'envolée des prix et de préserver l'usage agricole des terres.

Selon son cabinet, les équipes d'Anne-Catherine Dalcq ont pu rassurer les manifestants en partageant leur inquiétude et en insistant sur l'engagement de la ministre à mettre en œuvre la Déclaration de Politique Régionale. Celle-ci prévoit en effet que le gouvernement travaille à réformer le statut d'agriculteur actif pour orienter les aides vers les acteurs de l'agriculture familiale et favoriser le renouvellement des générations.