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Autopsie d’une ferme

Il suffit de 8 secondes pour qu’un amphithéâtre de 4.000 places soit à guichets fermés lorsque Philippe Boxho, le plus célèbre des médecins légistes, annonce une conférence. Autant de personnes avides de l’écouter religieusement. J’imagine bien les réactions métaboliques du public : pupilles dilatées et dispnées lors des détails les plus visqueux de ses autopsies. À la sortie, un auditoire rassasié d’avoir pu voir jusqu’où l’espèce humaine est capable d’aller lorsqu’elle est en difficulté.

Je vous avoue que j’aimerais bien pouvoir vous tenir autant en haleine que le Dr. Boxho, mais c’est peine perdue car je n’ai nul squelette dans mon placard. Qu’à cela ne tienne, allons jusqu’au bout de cette exploration dans laquelle j’aimerais m’aventurer en m’inspirant du métier de médecin légiste. En autopsiant une personne décédée, le légiste parvient en effet à analyser certains aspects de sa vie et surtout, des causes qui ont amené sa mort. Certains s’étonnent encore qu’avant de toucher un épiderme vivant, c’est d’abord sur des personnes décédées qui ont donné leur corps à la science...

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Voix de la terre J’ai commencé ce texte en juin 2024, figurez-vous, puis l’ai abandonné pour je ne sais quelle raison. Le fermier qui me l’avait inspiré m’a demandé des comptes ce Jeudi Saint : « È kwè ? Vo m’oû rouviè ? » (Et quoi ? Tu m’as oublié ?), après la messe à l’ombre de l’église, dans les allées du cimetière où dorment mes grands-parents paternels. Il m’a déversé sur la tête un tombereau de réflexions, qu’il désire voir écrites noir sur blanc dans Le Sillon Belge.
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