Blé : l’UCLouvain expose les toxines d’un pathogène
Une équipe de l’UCLouvain a mis au jour les armes antibactériennes utilisées par une bactérie présente dans le blé pour éliminer ses rivales. Cette découverte ouvre des perspectives pour protéger les cultures contre ce pathogène. Les résultats ont été publiés le 4 juillet dans la revue scientifique « Nature Ecology & Evolution », a annoncé l’université.

L’équipe, dirigée par Claude Bragard de l’Earth and Life Institute, a étudié le comportement de Xanthomonas translucens, une bactérie capable d’envahir les tissus cellulaires du blé et de les détruire.
Observation des « guerres bactériennes »
Elle n’est pas seule dans la plante : elle doit rivaliser avec d’autres bactéries présentes sur le blé pour accéder aux ressources. L’étude s’est concentrée sur les « seringues moléculaires », des systèmes de sécrétion utilisées par Xanthomonas pour injecter des molécules toxiques dans les bactéries concurrentes et les neutraliser.
L’équipe de l’UCLouvain a développé un outil permettant de visualiser ces attaques en temps réel. Grâce à des bactéries rendues fluorescentes par modification génétique et à l’utilisation de la microscopie confocale, les chercheurs peuvent observer directement ces « guerres bactériennes ». Ces travaux ouvrent de nouvelles pistes pour lutter contre ces agents pathogènes tout en préservant le microbiome bénéfique des plantes.
Selon les chercheurs, cette découverte pourrait avoir un impact comparable à celui des études sur le microbiote intestinal pour la santé humaine.