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Teneurs en humidité du maïs grain: stade optimal pour les premières parcelles destinées à être conservées en ensilage

La Cellule vulgarisation du Centre Pilote Maïs livre ses premières observations sur l’évolution des teneurs en humidité du grain à ensiler et à sécher.

Temps de lecture : 4 min

Afin de livrer des données représentatives du terrain, le réseau d’avertissement associant le Carah, le Cpl-Vegemar et le Cipf assure le suivi d’une vingtaine de parcelles réparties dans les régions sablo-limoneuses et limoneuses.

Maïs grain humide ensilé : déjà des parcelles prêtes à être récoltées

L’humidité de récolte pour une conservation du grain en ensilage se situe entre 32 et 36 %. Une humidité suffisamment élevée permet un tassement plus facile et est favorable au développement des fermentations lactiques. La mouture doit se faire impérativement au fur et à mesure de la récolte afin de réduire le plus possible le contact de l’air pour le maïs en tas.

Cette campagne a été marquée par des semis très précoces, un contexte climatique chaud et une alternance de périodes humides et sèches.

Au 12 septembre, les teneurs en humidité pour les variétés (demi-précoces) habituellement utilisées en grain humide s’étalent entre 34 et 38 % pour des semis réalisés entre le 10 et le 20 avril. Les parcelles semées durant la première décade d’avril ont donc atteint le stade optimal pour une récolte sous cette forme.

Pour ces dernières, avant d’envisager une récolte, il est vivement conseillé d’envisager une visite afin d’évaluer l’état de maturité de celles-ci.

Lorsque le point noir apparaît à la pointe du grain, celui-ci se trouve aux environs de 36 % d’humidité. À ce moment, c’est la fin des migrations des sucres solubles vers l’épi. Ce point noir est la cicatrice laissée par la rupture des vaisseaux d’alimentation du grain. Lorsque celui-ci est atteint, le rendement du grain n’évolue plus. Mieux vaut alors récolter pour favoriser la meilleure conservation possible.

Concernant les variétés implantées après le 20 avril, les teneurs en humidité sont encore supérieures à 38 %.

En maïs grain à sécher, une nette avance par rapport à 2024

La rentabilité de la culture du maïs grain à sécher étant entre autres liée au coût du séchage, il est donc important de limiter au maximum ces frais de séchage

Après un mois de janvier très pluvieux et, dans une moindre mesure, un mois de février également humide, les conditions sont rapidement devenues plus sèches. Le début du mois d’avril, marqué par des températures particulièrement douces, a permis de lancer la principale vague de semis des maïs destinés au séchage, cette dernière s’étant réalisée entre le 10 et le 20 avril.

Les températures clémentes d’avril et mai ont ensuite favorisé un développement rapide des plantes. Les floraisons se sont produites avec deux à trois semaines d’avance, le plus souvent dans de bonnes conditions d’humidité et de chaleur.

À cette avance liée aux semis précoces s’est ajoutée la sécheresse de fin août, ce qui a encore accéléré le cycle de la culture. Ainsi, cette année, les maïs présentent une avance de maturité de cinq semaines par rapport à l’année dernière qui a cependant, il faut le rappeler, été très tardive.

Globalement les épis sont bien remplis et les rendements devraient être satisfaisants. Actuellement, les parcelles sont encore saines et la fusariose des tiges est peu présente.

Dans quelques situations où la sécheresse a été la plus intense, les plantes présentent déjà un feuillage presque totalement desséché. Pour celles-ci, il faut être attentif à ce que la fusariose ne s’installe pas et rende la culture plus sensible à la verse.

La situation au 12 septembre

Les parcelles implantées avant le 20 avril avec des variétés précoces atteignent des teneurs en humidité comprises entre 31 et 35 % lorsque les plantes sont parfaitement saines.

Les parcelles implantées durant la première décade de mai accusent un retard important de maturité car elles n’ont pas profité des températures clémentes de la fin avril.

Par exemple, sur le site d’Ath, deux variétés de précocité contrastées ont été semées à deux dates, la première le 17 avril et la seconde le 6 mai. Durant cette période, 112°C, en base 6, supplémentaires ont été offerts au maïs semé en premier.

Les prélèvements, effectués ce vendredi 12 septembre, montrent une avance, en moyenne de 6,8 points entre les deux dates de semis.

Pour la détermination des teneurs en humidité, des prélèvements de grain sont effectués sur 3 x 5 épis consécutifs par variété et par champ. Dans la plupart des champs suivis, une variété destinée au séchage et une autre destinée au grain humide sont présentes. Les résultats des premiers prélèvements effectués dans une douzaine de champs sont repris dans le tableau ci-joint.

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D’après le Centre Pilote Maïs

le 16 septembre

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