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Biosécurité: une faille peut coûter cher humainement et financièrement

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La biosécurité  : beaucoup en connaissent les principes et son importance, pourtant cela reste encore trop souvent cantonné à la théorie, constate Maude Lebrun, de l’Afsca. Comme vous l’avez lu, le secteur de l’élevage n’est pas épargné par une série de maladies. Dès lors, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté si l’on veut s’en prémunir. De plus, nos bêtes sont souvent de grandes voyageuses dans et hors de nos frontières. En effet, juste en 2024, on compte 600.000 bovins entrés ou sortis de Belgique.

Et quatre principes de base doivent être appliqués pour ne pas laisser ces maladies circuler dans les élevages : identifier, mettre en quarantaine, contrôler les entrées et avoir du matériel propre à l’exploitation.

Au niveau de la quarantaine, l’experte a souligné qu’il s’agit d’un principe dont parlait déjà Hippocrate. Cependant, cette notion peut encore poser problème… Une enquête menée par l’UGent souligne d’ailleurs que seulement 40 à 50 % des agriculteurs qui achètent des bêtes mettent en place une quarantaine.

Rappelons que l’animal doit être isolé, séparé des autres animaux, avec du matériel qui lui y est dédié. « Ces conditions devraient accompagner toute entrée ou retour de bête, comme un achat, un concours, une expo… C’est compliqué, mais c’est moins lourd en temps, en stress ou en argent que d’attraper une maladie telle que l’IBR. »

Il est aussi important de contrôler les passages de personnes dans les exploitations. Bref, il s’agit de ne pas entrer dans une ferme comme dans un moulin.

Enfin, il faut avoir du matériel propre au site. Si de plus en plus d’éleveurs optent pour un sas sanitaire, d’autres ont trouvé des trucs et astuces. Par exemple, utiliser un code couleur pour identifier quel matériel est destiné à quel endroit. « La biosécurité c’est important et ce n’est pas un jeu car chaque trou dans les filets peut coûter cher humainement et financièrement », conclut-elle.

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