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La production d’aliments composés pour animaux jugée « normale » en 2016 malgré la situation défavorable du printemps

La Belgian feed association, BFA – anciennement Bemefa – vient de publier son rapport annuel statistique 2016. Selon celui-ci, la production des aliments composés pour animaux en 2016 peut être considérée comme « normale » malgré la situation défavorable du printemps 2016. Et de souligner son « core business »: la valorisation des sous-produits de l’industrie alimentaire!

Temps de lecture : 3 min

Si l’on s’attarde aux chiffres clés de 2016, il en ressort que, comme en 2015, le top 10 des Etats-affiliés qui produisent le plus est complété par la Belgique en huitième position avec une production de 6.591.000 tonnes sur une totalité de 134 millions tonnes.

Dans l'ensemble, la tendance est à la baisse pour divers types d’aliments composés, à l'exception du « lait artificiel ». En comparaison à 2015, où les prix sont restés relativement stables avec une légère tendance baissière, les prix ont connu plus de fluctuations en 2016. La baisse la plus importante se situe au niveau de l’alimentation pour porcs, suivie de celles pour volaille et finalement pour bétail. Le creux a été atteint en avril 2016 avant d’augmenter à nouveau jusqu’à la saison suivante.

Import-Export

Les Pays-Bas (63%) et la France (23%) représentent à eux deux 86% de l’importation totale de l’alimentation animale en Belgique. Les autres pays de l’UE, comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, représentent 8% de l’importation totale. Par rapport à 2015, la proportion qui parvient des pays tiers (en dehors de l’UE) est nettement plus élevée.

Pour l’exportation des aliments pour animaux en provenance de la Belgique, les Pays-Bas et la France sont de nouveau les destinations principales. Avec 37% de l’exportation totale, la France reste pour nous le plus grand exportateur d’aliments pour animau. Les Pays-Bas sont à la deuxième place avec 26% de l’exportation totale. En 2016, les exportations et importations totales en Belgique sont à un niveau équivalent.

Durant ces quatre dernières années la proportion des affiliés belges de la BFA a diminué de 8 % en 2016. La raison? Le traitement des statistiques. Quelques affiliés dont la production (étrangère) était autrefois classée en tant que belge sont dorénavant classés en tant que « succursales étrangères ».

Le détail de la production

Pour 2016, la BFA a recensé une production totale d’aliments:

– de 3.546.000 tonnes pour les porcs;

– de 1.329.000 tonnes pour les volailles;

– de 1.422.000 tonnes pour le bétail;

– de 403.000 tonnes pour les catégorie aliments divers.

Yvan Dejaegher, président de l’Association souligne que la production d’aliments pour porcs (avec 55% du total) reste le secteur prépondérant. Toutefois, l’industrie belge des aliments composés accentue son caractère innovant en exportant une part de plus en plus importante hors de l’UE.

En regardant les matières premières utilisées dans l’industrie belge des aliments composés pour animaux, la grande majorité des matières premières (97%) sont des aliments simples. La partie restante (3%) sont les additifs et les prémélanges.

La sécurité alimentaire comme priorité

« La sécurité alimentaire reste notre priorité absolue » note la BFA. «Un système d’autocontrôle fondé, validé et certifié avec un suivi approfondi des risques de toutes les matières premières destinées à l’alimentation pour animaux (unique dans l’UE) est, et reste, notre principale préoccupation. Le secteur souhaite assumer et compléter sa responsabilité en tant que fournisseur principal de la colonne de la production animale.»

En 2015, les matières premières utilisées par tous les affiliés de la BFA représentaient 7.613.000 tonnes. M. Dejaegher tient toutefois à préciser que 3.824.000 tonnes, soit la moitié, de ces matières premières sont des sous-produits provenant de l’industrie alimentaire et, dans une moindre proportion, de l’industrie des biocarburants. Cela souligne la contribution substantielle de l’industrie des aliments pour animaux à l’économie circulaire. » Notons encore que les céréales sont à la deuxième place avec 40% de toutes les matières premières. Avec 20%, les produits dérivés des graines oléagineuses sont la plus importante sous-catégorie du large groupe des « sous-produits ».

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