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Météo et pommes de terre: des situations très contrastées sur le terrain

Dans son avis du 12 juin, la Fiwap constate en ce début de saison un paysage patatier contrasté à plusieurs niveaux.

Temps de lecture : 3 min

À commencer par le stade de développement des cultures, avec des parcelles déjà en pleine floraison et qui ont fermé les lignes, d’autres parcelles tout juste émergées, des plantations en bouton ou en fleurs dont les lignes ferment à peine dans la ligne des parcelles au stade crochet… et des champs avec des tubercules comme des noix. Les tubérisations sont également très variables.

Alors que certaines cultures font des nouvelles feuilles chaque jour, d’autres termineront leur floraison d’ici peu et ne feront plus beaucoup de feuilles…

On observe également une très grande homogénéité dans certaines parcelles, alors que d’autres montrent des manques à la levée, parfois de 20 ou 25 % !

Les doryphores sont bien présents : des adultes, des pontes multiples et des larves à tous les stades, selon les parcelles. On déplore également de nombreuses coulées de boues, particulièrement en Hesbaye et en Condroz, avec parfois de l’eau dans le bas des parcelles et ou dans les buttes ou au-dessus des buttes. Il convient d’identifier ces zones au moyen de piquets, voire de les fraiser. À ne pas récolter ! Certaines buttes sont érodées, battues et damées par les pluies.

Sur le plan de la pluviométrie, les contrastes sont également saisissants, avec des parcelles sèches et d’autres bien arrosées.

Localement, certaines parcelles sont déjà en fleurs!
Localement, certaines parcelles sont déjà en fleurs! - M. de N.

La Fiwap attire également l’attention sur les nombreuses brûlures de feuilles, à ne pas confondre avec le mildiou. Dans certaines parcelles, on identifie aussi un début de symptômes ressemblant à de l’alternariose dans les feuilles des étages inférieurs. Seule une analyse en laboratoire peut confirmer la présence de la maladie !

Température dans les stockages

Le problème principal, ce sont les températures de tas, qui varient bien souvent entre 12 et 18ºC. La seule chose à faire éventuellement, c’est de modifier les paramètres des logiciels de gestion des ventilations, afin de « prélever » tout air plus froid que les pommes de terre, et de baisser quelque peu les températures au cas où la marchandise pourrait être vendue dans les semaines qui viennent. Mieux vaut baisser rapidement, quitte à ne pas respecter les paliers de baisse en température, que respecter les règles stipulant un recul maximum de 0,3 à 0,5ºC par jour !

Pluviométrie de mai

En mai, la majeure partie de notre territoire n’a reçu que 25 à 50 mm de précipitations, recueillies essentiellement durant la dernière décade. Dans les zones de production de pomme de terre, quelques rares poches dans le Hainaut ont été copieusement arrosées (100 à 150 mm) par des orages parfois violents avec des dégâts de coulées de boue, inondation des fonds de parcelle, lessivage des buttes, mais cela reste géographiquement limité.

Une zone intermédiaire (50 à 100 mm) couvre la majeure partie du Hainaut et la Haute-Ardenne.

Depuis le début du mois d’avril, les pluies cumulées atteignent généralement 75 à 100 mm en Belgique, 100 à 125 mm sur la botte du Hainaut, le sud de la province de Namur et l’Ardenne. Quelques poches autour de Casteau, Waudrez et Wihéries ont reçu entre 125 et 200 mm d’eau. L’hétérogénéité est donc déjà bien présente, essentiellement due aux orages survenus à la fin mai.

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