Mieux que rien?
Dans quelques jours, nous accueillerons à nouveau dans nos salons une poignée d’agriculteurs et d’éleveurs wallons. Durant plusieurs semaines, nous suivrons leurs péripéties amoureuses et passerons à la loupe leur vie sentimentale, voire professionnelle mais, sur ce point, rien n’est moins sûr.
Dans le milieu agricole, à n’en pas douter, les commentaires iront bon train. Divertissant, sympathique… mais aussi et surtout : Pourquoi ? Mauvaise image ! Ridicule !… Nous sommes en général assez prompts à juger quand nous ne sommes pas impliqués personnellement…
Anne Franck, productrice de « L’amour est dans le pré », nous fait part d’une remarque (p.8) : « Si le citoyen ne retrouve pas l’agriculteur wallon via notre émission, où le trouvera-t-il ? Ce ne sont pas les divers scandales alimentaires étalés dans la presse qui vont récréer du lien avec le consommateur ! ».
Il est certain que nous rêvons plutôt d’exposer notre métier dans un documentaire glorifiant nos produits, nos bonnes pratiques et notre passion du métier que dans une émission de téléréalité mettant en avant nos incertitudes et maladresses sentimentales. Mais n’est-ce pas mieux que rien ?
Et puis, comme l’explique Anne Franck, « Un documentaire, c’est bien, mais ça n’intéresse qu’une infime partie de la population. Dans l’amour est dans le pré, on cherche à toucher un public plus large ». Comme pour nos produits, il semble que nous devions nous résoudre à répondre et cadrer avec la demande des consommateurs si nous voulons redorer un peu notre blason.
Gageons que le cœur tendre, le charme maladroit, la simplicité et le côté « ours mal léché » de certains de nos agriculteurs wallons toucheront le public et le convaincront peut-être du bien-fondé de notre agriculture. L’expérience a plu à l’ensemble des candidats, un signe ? Il nous reste à le découvrir dès la semaine prochaine…
