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Le Parlement de la Fédération veut à terme du bio dans toutes les cantines scolaires

Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi soir une résolution visant à offrir à terme des repas biologiques, abordables, sains et équilibrés dans l’ensemble des cantines scolaires de Wallonie et de Bruxelles.

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Initié par l’opposition écologiste, le texte a été retravaillé et amendé ces derniers mois avec la majorité PS-cdH, mais aussi l’opposition DéFI. Non contraignante, la résolution demande au gouvernement d’inscrire - mais sans échéance précise - la Fédération dans une transition écologique de l’alimentation, avec l’objectif d’amener progressivement les écoles à servir partout des repas bio, abordables, issus de circuits courts et d’une agriculture paysanne. «Cela prendra du temps», reconnaît le député Christos Doulkeridis (Ecolo), porteur de l’initiative. «Il faudra une collaboration avec les Régions. Il y a aussi tout un travail culturel à mener, mais il est important que la Fédération Wallonie-Bruxelles devienne pionnière dans cette transition écologique». Pour y parvenir, le texte suggère d’utiliser notamment les normes édictées dans les cahiers des charges pour l’ensemble des cantines collectives qui dépendent de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’idée est aussi d’assurer dans ces cantines la présence d’un repas alternatif végétarien, d’y remplacer tous les contenants en plastique par de la vaisselle lavable et d’y lutter contre le gaspillage alimentaire. La résolution demande aussi au gouvernement d’élaborer «un plan de sortie de la dépendance» des écoles envers les distributeurs de produits sucrés (qui constituent pour elles bien souvent une source de revenus non négligeable), et aussi d’installer des fontaines d’eau courante dans toutes les écoles. Le texte a été approuvé mercredi soir par l’ensemble des formations PS, MR, cdH, Ecolo, DéFI et PTB. Le député Jordan Godfriaux (MR) s’est toutefois abstenu pour la forme afin d’attirer l’attention du gouvernement sur certaines implications de la résolution, notamment le surcoût que la mesure va impliquer, le danger d’importer des produits bio venant de loin, ainsi que le fait que l’offre pour certains produits bio ne rencontre déjà pas aujourd’hui la demande. Le gouvernement francophone a déjà lancé depuis l’an dernier un projet-pilote visant à servir de repas «sains» confectionnés à base de produits locaux dans plusieurs dizaines d’écoles de la Fédération.

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