Pour l’Onu, la crise climatique menace notre droit à la vie
La crise climatique menace notre droit à la vie, a alerté lundi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, au moment où un intense phénomène de canicule se poursuit dans le sud de l’Europe.

« La hausse des températures, l’élévation du niveau de la mer, les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt menacent nos droits à la vie, à la santé, à un environnement propre, sain et durable, et bien plus encore », a déclaré Volker Türk, lors d’une discussion sur le changement climatique devant le Conseil des droits de l’homme de l’Onu à Genève.
« La crise climatique est une crise des droits humains », a-t-il résumé, et « la vague de chaleur que nous connaissons actuellement doit nous mener à prendre des mesures d’adaptation absolument nécessaires pour que ces droits ne soient pas touchés ». Selon les scientifiques, les canicules à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et ces vagues de chaleur sont appelées à encore se multiplier, s’allonger et s’intensifier.
Selon le Giec, le groupe d’experts mandaté par l’Onu sur le climat, la fréquence et l’intensité des chaleurs extrêmes et la durée des canicules ont augmenté depuis 1950 et vont continuer à augmenter avec le réchauffement. Le chef des droits de l’homme appelle à la mise en œuvre concrète par les pays d’une transition hors des énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique, arrachée de haute lutte à la COP28 de Dubaï (2023). « Ce changement impose la fin de la production et de l’utilisation des combustibles fossiles et d’autres activités destructrices pour l’environnement dans tous les secteurs – de l’énergie à l’agriculture, en passant par les finances, la construction et au-delà », a relevé M. Türk.
Les émissions de gaz à effet de serre, issus notamment de l’utilisation des énergies fossiles, ont atteint un nouveau record en 2024, à 53 milliards de tonnes de CO2 chaque année en moyenne sur la dernière décennie. Pour le Haut-Commissaire, « la responsabilité des entreprises de combustibles fossiles est totalement insuffisante » alors qu’elles « perpétuent la mésinformation et désinformation et promeuvent de fausses solutions et du greenwashing ». « Les pollueurs doivent payer », a-t-il asséné.