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Utiliser correctement les produits de protection des plantes: Jan, agriculteur à Niewrode, livre ses conseils

Réfléchir avant d’agir, tel est le message de la nouvelle campagne lancée par Phytofar en ce début de saison. Une bonne préparation revêt une importance fondamentale pour une application durable des produits de protection des plantes!

Temps de lecture : 3 min

P hytofar, l’Association belge de l’industrie des produits de protection des plantes, a pris l’initiative, ces dernières semaines, de rendre visite à plusieurs agriculteurs pour s’entretenir avec eux sur la manière dont ils utilisent les produits de protection des plantes (préparation de la bouillie, application, rinçage, etc.).

L’Association s’est ainsi rendue sur l’exploitation de Jan, 39 ans, agriculteur à Nieuwrode en Brabant flamand. Il cultive des céréales, du maïs et des espèces herbagères. Jan ne dispose pas d’une très grande superficie (22 ha), mais il a visiblement bien réfléchi à la façon de gérer les pulvérisations en saison.

« Tout commence au printemps avec la déclaration de superficie : les plans indiquent précisément où je dois respecter des zones tampons pour protéger les eaux de surface. Sur ces zones, je dois laisser au moins un mètre sans cultures (Région flamande). Dans mon cas, j’ai prévu une bande d’herbe bien nette.»

Jan ne possède pas un pulvérisateur très récent, mais il se dit très satisfait de plusieurs caractéristiques de son équipement : « Il y a dix ans, déjà, je me suis procuré des buses anti-dérive capables de réduire la dérive de 75%. Je les utilise encore. J’étais un peu en avance sur mon temps à l’époque, parce qu’aujourd’hui la réduction minimale de la dérive est fixée à 50%. Grâce à ces buses, je n’ai jamais eu de plaintes de la part de voisins. Les produits de protection des plantes sont appliqués directement sur les cultures. Et cela ne m’empêche pas de lutter correctement contre les maladies et les ravageurs ! »

Il utilise également sa cuve de rinçage après chaque pulvérisation. « Pour terminer la pulvérisation, je garde toujours une parcelle suffisamment grande. C’est plus facile pour calculer avec précision le volume d’eau nécessaire. Et comme ça, je limite au maximum les volumes de bouillies résiduels. Ce qui reste dans la cuve, je le dilue en trois fois avec l’eau de la cuve de rinçage, et je le pulvérise ensuite de manière accélérée. Il serait beaucoup plus compliqué de travailler de la sorte sur une petite parcelle, alors que sur une grande surface, cela ne pose vraiment aucun problème. »

Une petite zone d’herbe vaut le détour au sein de l’exploitation. «Auparavant, je remplissais ma cuve de pulvérisation sur une surface revêtue, mais la législation ne le permet plus. J’utilise désormais cette petite zone recouverte d’herbe à côté de mon hangar. Cela m’apporte une grande sécurité lors de la manipulation des produits: aucun risque de perte vers le ruisseau. Il ne m’en coûte que 10 mètres de tuyau supplémentaires, l’environnement s’en porte mieux, et je respecte la législation ! »

Les conseils de Jan

Au final, on retiendra ceci:

– remplissez votre cuve de pulvérisation sur une surface non revêtue éloignée de toute source d’eau, afin de ne pas polluer les eaux de surface;

– veillez à toujours utiliser des buses anti-dérive;

– rincez votre cuve au champ et choisissez une grande parcelle pour vider le fond de celle-ci;

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