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Pour s’ouvrir les portes de l’exportation

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Pour le Hautmont Hill, les concours débutent en 94. Trois ans plus tard, ils enlèvent leur premier championnat à Libramont. Pour Jean-Louis, de tels événements leur permettent de se mesurer aux autres élevages, de se calibrer et de voir si l’élevage va dans le bon sens.

De son palmarès fourni, on retiendra notamment Danica du Hautmont Hill qui avait décroché un titre national à Agribex. Elle a ensuite été revendue en Bretagne.

Deux grands shows par an

Depuis, les Neuville ont fait du chemin. « Au niveau national, nous sommes dans le peloton de tête ! À terme, l’objectif est de nous positionner au niveau européen en gardant notre spécificité tout en restant à l’écoute de l’évolution du marché. L’élevage se dirige vers des animaux plus fonctionnels, moins extrêmes… plus raisonnables en production et plus robustes. C’est en tout cas, ce que nos clients recherchent », estime-t-il.

« C’est grâce aux concours que nous nous sommes fait connaître… ou que nous évitons de nous faire oublier », sourit-il ! L’objectif actuel ? Participer à deux expos majeures, incontournables, au cours de l’année : la Nuit de la Holstein ainsi que la Swiss Expo à Lausanne.

Des événements d’envergure internationale qui leur permettre d’asseoir davantage le nom Hautmont Hill à l’étranger. « Un commerce à l’exportation se développe ! En France, ce dernier est en augmentation de 10 % par an pour tout ce qui est embryon et mâles reproducteurs.

Une 1ère confrontation européenne

Mais malgré cette expérience, la Confrontation Holstein 2019, qui se tiendra les 11 et 12 avril prochains, fera date puisqu’elle coïncide avec sa première « titularisation » avec l’équipe belge.

Il s’explique : « Jusqu’à maintenant, ce n’était pas une priorité ! Je ne me sentais pas encore prêt. On n’inscrit pas une vache pour qu’elle soit avant dernière ! »

Si deux de ces laitières avaient été présélectionnées, une seule d’entre elles sera de la partie en red holstein : Ashley du Hautmont Hill. Une fierté pour l’éleveur d’autant que celle-ci est issue d’une famille sélectionnée depuis trente ans sur l’exploitation.

« C’est une bonne chose que cela se passe chez nous, d’autant que d’un point de vue géographique nous sommes très bien positionnés. C’est un beau challenge à relever tant pour nous éleveurs que pour les organisateurs ! »

« En ce qui concerne la bonne préparation des animaux, elle s’est bien professionnalisée. De quoi proposer une belle vitrine de notre élevage wallon ».

Il voit d’ailleurs une belle évolution du niveau européen : « Les Nord-Américains hésitent de moins en moins à traverser l’Atlantique pour assister aux shows européens. Le fossé génétique s’est d’ailleurs clairement amenuisé, même s’ils ont encore une longueur d’avance » estime M. Neuville.

Quant à ses attentes personnelles, l’éleveur veut rester raisonnable : « Les Suisses sont au-dessus de la mêlée. Si on se positionne derrière eux, ce serait un très bon classement ! N’oublions pas qu’ils sont invaincus depuis 10 ans. »

Portes ouvertes

Lors des portes ouvertes de son exploitation– qui se tiendront le 11 avril– , outre la visite de son exploitation, il proposera une dizaine d’animaux à la vente. Même s’il avoue que tous peuvent partir. « Pour autant qu’on me donne le bon prix, n’importe quel animal peut quitter l’exploitation ! »

P-Y L.

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