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Sucrerie de Seneffe: il ne manque que quelques pourcents en plus des encouragements

Avec près de 90 % des betteraves et 80 % du capital nécessaires au développement de la sucrerie de Seneffe à la clôture de la seconde période de souscription, la CoBT ne désespère pas d’atteindre ses objectifs et de présenter une stratégie optimale à ses coopérateurs d’ici le mois de juin.

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F in de semaine passée, la Coopérative de Betteraviers Transformateurs (CoBT) publiait, avec l’accord de la FSMA (autorité des services et marchés financiers), les résultats provisoires de la seconde période de souscription en parts sociales A, B et S. Ceux-ci seront légèrement corrigés fin avril mais resteront sensiblement identiques.

80 % de l’objectif du plan financier

Au cours de cette nouvelle période de souscription, du 11 au 29 mars 2019, la coopérative annonce avoir levé près de 7 millions d’euros (6, 912 millions d’euros) auprès de 389 agriculteurs betteraviers et sympathisants. Le montant total souscrit en parts sociales A, B et S dans le cadre de l’offre publique ouverte depuis le 10 décembre 2018 s’élève donc actuellement à 46 millions d’euros, ce qui représente 80 % de l’objectif en capital visé par le plan financier de la CoBT pour ces parts.

88 % des betteraves

Au total 1.389 personnes ont souscrit en parts sociales A, B et S. Parmi celles-ci, 1.253 betteraviers se sont dès lors engagés à fournir des betteraves à la future sucrerie de Seneffe pour un total annuel de 1, 235 millions de tonnes, soit 88 % du seuil d’attractivité fixé par la CoBT (1,4 million de tonnes pour 100 jours de campagne) et 77 % de l’objectif du plan financier (1,610 million de tonnes pour 115 jours de campagnes).

« L’apport en betteraves et le capital restent deux éléments du modèle intrinsèquement liés. Le capital doit être atteint pour avoir accès aux crédits et commencer la construction et, l’approvisionnement en betteraves doit être suffisant pour garantir l’attractivité du plan financier pour toutes les parties. Dans les prochaines semaines, nous travaillerons donc à atteindre ses objectifs afin, qu’au mois de juin, les coopérateurs puissent prendre leur décision avec un maximum de cartes en main », explique Benoît Haag, coordinateur de la CoBT.

Mobilisation, relais et encouragements

Au cours de cette seconde période de souscription, la coopérative a dénombré 75 nouvelles souscriptions. « La moitié de celles-ci venait de betteraviers qui avaient déjà marqué leur intérêt via la déclaration non liante alors que les autres provenaient d’agriculteurs qui se manifestaient pour la première fois ».

L’ensemble des porteurs du projet restent donc résolument optimistes : « On avance tranche par tranche. Le potentiel est là, nous en sommes certains. La mobilisation et le relais des agriculteurs ont été importants, c’est un très bon signe. Pour certains, il ne manque que la petite étincelle qui leur fera prendre conscience de l’opportunité unique que représente notre projet. En fait, très peu de gens remettent en cause son bien fondé, c’est même le contraire. Ils l’encouragent et s’ils ne le rejoignent pas c’est souvent car la trésorerie et/ou les surfaces ne sont pas disponibles. »

L’attentisme, pas la meilleure option

Néanmoins, le soutien indéfectible de certains coopérateurs contraste parfois avec le comportement attentiste d’autres qui agissent avec prudence. Une approche que la coopérative respecte mais qui la dessert clairement : « Nous avons besoin d’un engagement fort dès le départ. Certains attendent la construction pour s’engager ou s’impliquer plus. Ce n’est pas l’option qui donne le plus de chance de réussite. » Un constat qui laisse perplexe d’autant plus que le système proposé est sécurisé au maximum et que l’argent des coopérateurs est bloqué jusqu’à la prise de décision finale. « Les agriculteurs doivent continuer à s’approprier le projet », assure Benoît Haag.

La Coopérative ne lâche donc pas l’affaire et va analyser toutes les pistes disponibles en vue de compléter son financement et son approvisionnement en betteraves. Nous souhaitons proposer à nos coopérateurs le meilleur scénario, permettant d’atteindre l’objectif principal d’une meilleure rémunération de la betterave, tout en respectant les investissements et les priorités de chacun. Nous ne prendrons jamais le risque d’embarquer les coopérateurs dans un projet qui ne garantit pas cela ».

115 % des parts S

En ce qui concerne les parts S, l’objectif fixé a été dépassé. 230 sympathisants, dont 96 betteraviers investisseurs en parts B, ont souscrit pour un montant total de 6, 474 millions d’euros, permettant ainsi d’atteindre 115 % de l’objectif de départ. Un résultat qui confirme le soutien et la confiance du secteur para-agricole qui s’était déjà largement impliqué lors de la première période de souscription.

Et maintenant ?

Le Conseil d’administration de la CoBT a prononcé l’agrément de ses 1.389 nouveaux coopérateurs le 4 avril. Cet agrément sera définitif lors du paiement des parts A et de l’acompte de 25 % des parts B et S.

Courant du mois de mai, la Coopérative constituera les cercles d’associés A, B et S. Les coopérateurs seront personnellement invités à se rendre aux réunions de structures locales pour faire le point sur l’avancement du projet. Chaque structure élira des délégués qui porteront la voix de tous à l’Assemblée générale lors, notamment, de la nomination d’un nouveau Conseil d’administration. Cette organisation en cercles permettra de maximiser le débat et donnera à tous l’occasion de s’exprimer. En juin 2019, l’Assemblée générale, sur base de propositions faites par le Conseil d’administration qu’elle aura nommé, décidera de la construction de la sucrerie de Seneffe.

DJ

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