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Agriculture bio, familiale, locale… Comment les soutenir?

Alors que l’agriculture biologique et les alternatives liées à la valorisation des productions locales ont le vent en poupe, dans quelles actions concrètes votre parti s’engage-t-il pour soutenir ces modèles d’agriculture familiale et les pérenniser ?

Temps de lecture : 5 min

Ecolo

Le bio a connu une croissance importante dans notre Région. L’objectif minimal de 18 % de terres cultivées en bio en 2020, encadré par le Plan Stratégique Bio wallon, semble être réalisable, et nous sommes satisfaits de cette dynamique positive. Il est donc essentiel maintenant de travailler pour fixer les prochains objectifs : il faut viser maintenant 30 % de la SAU wallonne.

Nous proposons pour y arriver :

– de mettre en place une TVA dégressive et ramenée à 0 % pour tout produit non transformé, certifié bio ou par un système de garantie participative ;

– de mettre à disposition des moyens humains et financiers pour l’accompagnement dans la phase de conversion ;

– de prioriser la recherche en agroécologie, via le CRA-W ;

– de renforcer notamment la recherche variétale participative et la sélection par population ;

– de renforcer l’accompagnement, via un Conseil agricole indépendant, qui pourra être développé sur le modèle des Centre d’études techniques agricoles (CETA) ;

– d’adopter des plans de développement autour de produits particuliers comme les céréales, les pommes de terre et le maraîchage de plein champ ;

– de soutenir les produits agricoles comme produits de qualité différenciée pendant la période de conversion vers l’agriculture biologique (via, entre autres, le levier marchés publics) ;

– de renforcer le plan stratégique pour le développement de l’agriculture biologique en Wallonie.

cdH

Le développement du modèle d’agriculture familiale et paysanne propre à la Wallonie est au coeur de notre projet. Dès 2013, la Wallonie, à l’initiative du Ministre Di Antonio, s’est dotée d’un Plan stratégique bio. Les objectifs de celui-ci ont été revus à la hausse, en 2017, à l’initiative du Ministre Collin. Pour notre parti, il faut poursuivre cette dynamique avec pour objectif d’atteindre 25 % de la surface agricole utile en 2030 et une part de marché des produits bio tendant vers les 10 %.

Parallèlement, les produits issus de notre production doivent être valorisés au travers des circuits courts. Nous désirons poursuivre la politique de création de halls relais agricoles menée sous cette législature pour compléter le maillage du territoire. Dans les grandes villes wallonnes et à Bruxelles, des « halles fermières » seront créées afin de proposer chaque jour des produits frais issus des circuits courts.

Le « clic local » est également une initiative de notre parti qui favorise le recours aux produits locaux pour l’approvisionnement des pouvoirs locaux (écoles, crèches…). Grâce à cette initiative, davantage de producteurs wallons peuvent être sollicités et permettre aux pouvoirs publics de faire preuve d’exemplarité, notamment pour les cantines scolaires.

MR

Notre parti soutient tous les modes de production et de commercialisation. Ils ne doivent pas s’opposer mais, au contraire, se montrer complémentaires. Ils doivent répondre aux différentes attentes des consommateurs. À cet égard, force est de constater que les circuits courts sont en plein essor tout comme le tourisme à la ferme. Celles et ceux qui ont fait le choix de la diversification et du circuit court doivent être encouragés et accompagnés. C’est ainsi que la « cellule petits producteurs » mise en place au niveau de l’Afsca revêt une importance capitale. Nous nous réjouissons de son renforcement pour une meilleure guidance.

Nous voulons promouvoir les appellations de qualité et les produits agricoles par un renforcement de la communication pour soutenir nos productions. Nous plaidons pour une professionnalisation accrue de l’APAQW. Nous devons aussi favoriser la coopération entre producteurs locaux en prévoyant un accompagnement pour encourager l’installation. Nous prônons la création d’une application mobile permettant leur géolocalisation et la mise en place d’une aide pour l’acheminement de leurs produits vers les consommateurs.

DéFI

Maintenir l’agriculture familiale passe aussi par le courage de lier les aides à l’unité de main-d’œuvre. La promotion du bio et une meilleure valorisation des produits à la ferme sont aussi des pistes intéressantes… Mais il faut veiller à ne pas déséquilibrer ces marchés de niche par une surproduction subsidiée. La multiplicité des types d’agricultures est la meilleure solution pour tous.

PTB

Nous soutenons la commercialisation en circuit court. Par l’élimination des intermédiaires, le circuit court permet à la fois de garantir une marge bénéficiaire suffisante aux producteurs, un prix raisonnable, une meilleure traçabilité et une fraîcheur des produits aux consommateurs. Le circuit court est également plus écologique car il limite les déplacements. Sans être un remède miracle (l’agro-industrie et la grande distribution continueront à jouer leur rôle), il rapproche la campagne de la ville et renforce le tissu économique social.

Nous développerons les marchés locaux et nous soutiendrons les initiatives citoyennes qui renforcent les liens avec le monde agricole (GAC, GASAC, coopératives de producteurs et consommateurs…). Nous œuvrerons à la création de ceintures alimentaires autour des villes en y soutenant les agriculteurs et les investissements de projets en circuits courts.

Il faut maintenir et même étendre l’abattage de proximité, tant pour des raisons écologiques, de bien-être animal et de confort des agriculteurs. Nous valoriserons les abattoirs multi-espèces.

PS

Voici quelques mesures phares que nous voulons mettre en application pour encourager la transition vers une agriculture durable :

– Encourager la création de ceintures alimentaires autour des villes, en y préservant les terres agricoles, en mettant les terres des autorités publiques à disposition, en y soutenant préférentiellement l’installation d’agriculteurs et les investissements dans le cadre de projets en circuits courts, en soutenant cette activité par des clauses environnementales et sociales, en soutenant la création des équipements nécessaires à la transformation et à la commercialisation en circuits courts, etc. Ces aides seront justifiées sur base de l’impact social et environnemental que cette activité de proximité génère ;

– Soutenir à l’échelle européenne un programme de suppression complète de l’ensemble des pesticides qui nuisent à la santé et/ou à l’environnement à l’horizon de 10 ans et de l’ensemble des engrais chimiques qui nuisent à la santé et/ou à l’environnement à l’horizon de 20 ans ;

– Créer un fonds européen de transition pour permettre aux agriculteurs de faire évoluer leur modèle de production vers un système plus durable.

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