«Les importations élevées de soja sont l’une des causes de la surproduction nocive dans l’UE. Or, la diminution des taxes à l’exportation prévue par l’accord laisse présager une augmentation des importations européennes de soja en provenance du Mercosur, ce qui risque de stimuler encore davantage la surproduction dans l’UE», explique l’EMB.
L’association, qui plaide de longue date pour une meilleure régulation de l’offre de lait afin de tirer les prix vers le haut, déplore que l’accord de libre-échange vienne «contrecarrer» ses efforts. Celle-ci se dit de plus soucieuse pour les éleveurs sud-américains. «Pour les producteurs de lait sud-américains, les diminutions des droits de douane sur les produits laitiers européens risquent de s’accompagner de baisses des prix du lait dans leur pays. Bien que notre association ait pour vocation première de représenter les producteurs de lait européens, nous ne souhaitons évidemment pas voir nos collègues des pays du Mercosur subir une dégradation du niveau des prix», affirme la vice-présidente de l’EMB, Sieta van Keimpema.
Enfin, l’EMB s’associe aux critiques internationales quant au respect des droits humains et à la déforestation au Brésil. L’accord de principe annoncé vendredi entre l’UE, le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay, doit encore être traduit en texte juridique puis soumis aux Etats membres de l’UE et au Parlement européen.
(Belga)
