Accueil Filière bois

Érosion de l’emploi dans la filière bois wallonne

Le nombre d’entreprises dans la filière bois wallonne est plutôt stable, mais le nombre d’emplois dans le secteur a, lui, diminué, selon les chiffres du dernier Panorabois publié lundi par l’Office économique wallon du bois à l’occasion de la Foire agricole et forestière de Libramont.

Temps de lecture : 2 min

Le nombre d’entreprises en personnes physiques et morales est passé de 8.003 unités en 2017 à 7.990 unités en 2019 (4.548 personnes physiques et 3.442 personnes morales), alors que le volume de l’emploi salarié a connu une perte de 626 postes (de 12.548 en 2016 à 11.922 en 2018). Cette dégradation de l’emploi salarié n’est qu’en partie compensée par une augmentation de l’emploi indépendant global, qui passe de 5.780 unités en 2015 à 6.001 unités en 2017. «Cette évolution n’est pas propre à la filière bois mais se constate dans tout le secteur industriel avec une augmentation de la mécanisation. Il y a un remplacement progressif de l’humain par la machine tous secteurs industriels confondus», observe Eugène Bays, responsable veille à l’Office économique wallon du bois.

Près de 30% de l’emploi salarié de la filière wallonne concerne la menuiserie, plus de 20% le travail du bois et plus de 15% le commerce de détail. Dans cette nouvelle édition du Panorabois, baromètre du secteur mis à jour tous les deux ans, l’Office économique wallon du bois constate par ailleurs «la très bonne tenue de la construction bois». Celle-ci représente près de 11% des logements résidentiels neufs et plus de 3% des rénovations, extensions et surélévations. Mais «il y a une marge de progression potentielle», souligne Eugène Bays, alors que la construction bois s’adjuge 12-13% des logements résidentiels en France et 20% en Allemagne.

Autre enseignement de cette quatrième édition du Panorabois: les volumes de bois vendus en forêt publique wallonne, toutes essences confondues, ont connu un tassement généralisé qui s’explique par l’annulation de ventes importantes dans la région qui a été touchée par la peste porcine africaine mais aussi par «le retrait de nombreux lots d’épicéas du fait d’une forte dépréciation des cours découlant de l’engorgement progressif du marché provoqué par l’arrivée massive de bois scolytés indigènes mais aussi importés d’Allemagne ou de France.» Plus généralement, la forêt wallonne est en croissance et couvre une superficie totale de 557.909 ha, répartie à parts quasi égales entre propriétaires privés (51%) et publics (49%); 57% de la forêt au sud du pays sont des feuillus pour 43% de résineux.

A lire aussi en Filière bois

Barwal: «C’est le mariage du travail du tonnelier et du vigneron qui donne son caractère au vin»

Un savoir-faire à perpétuer La Belgique compte de plus en plus de vignerons faisant vieillir leurs vins en fûts de chêne… belge. En effet, depuis 2020, Barwal leur propose une alternative aux contenants traditionnellement français, produite en circuit court et « à la carte ». Cette particularité permet d’ailleurs à la jeune société d’accompagner et de conseiller les professionnels de la vigne dans leurs choix pour que chaque vin élaboré soit unique.
Voir plus d'articles