Dodge Durango SRT: un fort goût d’Amérique
Le Dodge Durango, un des SUV les plus vendus sur le continent américain, est depuis peu distribué en Europe. Nous avons eu l’occasion d’en prendre le volant.
Rachetée par Fiat en 2011, la marque Dodge était depuis cantonnée au continent américain. Logique quand on se souvient de la tentative de la part de Daimler, alors propriétaire du groupe Chrysler-Dodge, de populariser la marque en Europe, sans véritable succès. Depuis, Dodge continue l’aventure avec trois gammes de produits : les « muscle cars » avec la Challenger et la Charger, les pick-up avec les inoxydables Ram, et les SUV.
C’est de cette dernière que fait partie le Durango dont nous vous parlons ici. Aujourd’hui, les Dodge sont en effet distribuées en Europe par trois sociétés, dont KWA qui en assure la vente et la maintenance auprès de ses six concessionnaires en Belgique.
Base connue
Lancée en 2011, cette 3e génération de Durango est basée sur la plateforme du Jeep Grand Cherokee. Ce SUV doit son succès sur le marché américain à sa taille compacte (pour les USA du moins !), son espace intérieur digne d’un monospace et son dynamisme jamais vu sur de tels modèles produits Outre-Atlantique.
This is America !
Seules deux motorisations V8 essence sont prévues pour le marché européen. L’acheteur a le choix entre un 5,7 l 360 ch ou le 6,4 l 475 ch pour la version SVR de notre essai. Si le couple et les performances sont au programme (le contraire aurait été triste…), ces blocs se révèlent très intéressants à la tâche pour leur masse tractable de 3.500 kg.
Capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes, le Durango SRT est également très à l’aise à allure normale… où sa consommation s’établit malheureusement entre 13 et 16 l ! Et celle-ci peut augmenter très facilement si on décide de puiser dans les ressources de son V8, pour atteindre des chiffres vertigineux !
Qualité en progrès
Inspirée de nombreuses productions de FCA (Fiat Chrysler Automobiles), l’habitacle brille par sa qualité qui n’a plus grand-chose à envier aux voitures européennes. Cuir de qualité, surpiqûres sur le tableau de bord et confort à l’américaine font partie de ce tableau presque sans faute de goût. Grâce à ses dimensions confortables, le Durango peut accueillir 6 passagers qui bénéficient tous d’un siège individuel et d’un espace généreux. Lorsque les assises sont repliées dans le plancher, le volume de coffre devient gigantesque !
Vaisseau de la route
Dès le démarrage, le Durango SRT révèle la nature agressive de sa mécanique hors normes. Du coffre et du couple, son V8 n’en manque jamais ! Quelle que soit la situation, il est idéal pour « cruiser » gentiment, comme pour hausser la cadence.
Ce qui surprend le plus, c’est le travail réalisé au niveau des suspensions, qui ne sont plus aussi souples comme dans les Américaines d’antan. Du coup, le Dodge est efficace sur nos routes et sa masse conséquente (2.505 kg à vide) ne se fait pas trop sentir. Notre véhicule d’essai était équipé de l’option freins hautes performances (Brembo), qui est à conseiller vivement pour arrêter correctement l’engin.
Comme certaines voitures de sport, le Durango bénéficie de plusieurs modes de conduite que l’on peut sélectionner via le système d’info-divertissement, qui se montre très intuitif à l’usage.
Pourquoi pas ?
À condition de disposer d’un budget copieux pour les taxes et le carburant, le Durango SRT, en plus d’être un dragster haut sur pattes, est un excellent tout chemin. À 86.948 € (le modèle le plus puissant et le plus cher, toutes options comprises), il constitue une alternative intéressante aux concurrents allemands que l’on a plus l’habitude de croiser sur nous routes. Son charme américain à nul autre pareil constituant un plus…
