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Plantation des pommes de terre: «ne rien négliger», avertit le Carah

Avant de planter, on s’assurera du bon ressuyage du fond du profil pour éviter la compaction et le lissage.

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Les plantations ont commencé dès le début du mois d’avril, les conditions étant généralement très bonnes. En effet, le gel de cet hiver et le temps sec que nous connaissons permettent des plantations en bonne structure.

Le travail du sol devra donc être effectué de façon à permettre aux terres de se réchauffer un maximum tout en travaillant progressivement les horizons plus profonds. Un décompactage sur une trentaine de centimètres pourrait s’avérer nécessaire sur les parcelles suspectées compactées, mais, une fois de plus, il est important d’attendre le ressuyage complet du profil pour ne pas créer de lissage. Un diagnostic de chacune de vos parcelles à la bêche doit vous permettre d’évaluer l’état structural du sol et le niveau du ressuyage avant toute intervention. Le travail du sol et la qualité du buttage avec suffisamment de terre fine conditionnent également la qualité du désherbage de prélevée. Le désherbage fera l’objet principal du prochain avis.

Des plants sains, « bien réveillés »

Une attention toute particulière doit également être portée à la réception et au stockage de vos plants avant la plantation. Plusieurs cas de lots contaminés (gale argentée, gale commune importante…) nous ont été signalés. Dans les lots sains, les plants se réveillent et seront au stade idéal pour une levée rapide après la plantation. En effet, il n’est pas conseillé de planter des plants tout justes sortis du frigo ; cela risquerait de provoquer des problèmes de condensation, propices au développement des maladies fongiques. De plus, des plants bien réveillés (stade points blancs) permettent une levée plus rapide et plus régulière.

Viser l’idéal

La profondeur de plantation ne doit pas être excessive pour ne pas retarder la levée et ne pas exposer inutilement les jeunes germes aux attaques de rhizoctone. À l’opposé, une plantation trop superficielle est également déconseillée car le buttage est plus difficile et le risque de verdissement augmenté.

La profondeur normale dépend du type de sol et du calibre des plants. En règle générale, il est conseillé une profondeur telle que la partie supérieure des tubercules se trouve à peu près au niveau de la surface du sol avant plantation. Une couche de 5 à 8 cm de terre ameublie doit se situer sous le plant. Ceci permettra un développement du système racinaire et, à la récolte, maintiendra le soc d’arrachage au-dessus de la zone non ameublie.

Une plantation un peu plus profonde se justifie dans des sols légers ou drainants pour bénéficier de remontées capillaires favorables au démarrage des racines.

 Les inter-buttes

Pour les terres à forte pente, il est possible d’adapter sur les planteuses un système permettant d’implanter des cloisonnements entre les buttes. Ceux-ci permettent non seulement de diminuer le ruissellement et l’érosion mais aussi de diminuer les pertes de produits phytosanitaires.

 Questions de densité (tableaux 1 et 2)

Le choix de plantation est raisonné en fonction du type de production envisagé, c’est-à-dire pour un rendement élevé dans un calibre déterminé, tout en tenant compte de la durée de végétation (primeurs, plants, pommes de terre de conservation ou industrielles).

pdt1 (2)

pdt2 (3)

Le nombre de tubercules est en relation avec le nombre de tiges. Les densités de 12 à 15 tiges par m² semblent être un bon compromis pour le rendement et le calibre.

Le nombre de tiges produites par plant dépend du calibre du plant. Plus le calibre est gros, plus le nombre de tiges principales par plante sera élevé. Le nombre de tiges espéré par m² permet d’estimer le nombre de pieds/ha. Le nombre de plants au kg du lot que vous utilisez permet d’estimer la quantité de plants requise.

D’après le Carah

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